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Actualités jaurésiennes

Journée Jules GUESDE , 21 septembre 2022

Ajouté le 18/09/2022 - Auteur : bkermoal

                                                                                             Journée Jules Guesde 21 septembre 2022

                         9h 30 à 17h30 , entrée libre , Mairie Paris Centre, salle des fêtes, 2 rue Eugène Spuller, 75003 Paris , Métro Temple

La Société d’études jaurésiennes coorganise une journée en l’hommage de Jules Guesde, décédé il y a 100 ans.

                                                                                          

Le Programme

MATIN

 

9h30 : Accueil et présentation.

Séance 1 sous la présidence de Sylvie Braibant, présidente des Amies et Amis de la Commune de Paris-1871.

9h40 : Guesde à Montpellier en 1869-1871 (Francis Arzalier).

10h05 : Les guesdistes dans le Maitron (Claude Pennetier).

10h30 : Débat.

10h45 : Pause.

10h55 : Un cas de guesdisme             méridional : Prosper Ferrero, maire de Toulon et député du Var (Jacques Girault).

11h20 : Féminisme et Guesdisme, autour d’Aline Valette et de L’harmonie sociale (Aïsha Bazlamit).

11h45 : Jules Guesde, le député des Belges (Martin Georges).

12h10 : Débat.

12h30 : Fin de la séance.

APRÈS-MIDI


Séance 2 sous la présidence d’Elisa  Marcobelli, vice-présidente de la Société d’études jaurésiennes.

14h30 : Jules Guesde et l’invention d’un marxisme «à la française» (Jean-Numa Ducange).

14h55 : Guesde et Sembat : amis… en politique aussi ? (Denis Lefebvre)

15h20 : Débat.

15h35 : Pause.

15h45 : Guesde et la guerre (Adeline Blaszkiewicz-Maison).

16h10 : Une mémoire réduite du  guesdisme (Frédéric Cépède).

16h35 : Les guesdistes de Claude Willard, retour sur un débat historiographique des années 1960 (Jean-Louis Robert).

17h : Débat.

17h20 : Un mot de conclusion (Gilles Candar).

17h30 : Fin

 A l’issue du colloque (18h) sera dévoilée la nouvelle plaque commémorative en hommage à Jules Guesde au 72, rue Saint-Louis-en-l’Île (Paris 4e).

                                      

 Les futurs possibles des mondes ouvriers et socialistes ( 1917-1923)

Archives nationales, Pierrefitte, jeudi 19-vendredi 20 novembre 2020 ( auditorium)

 

Jeudi 19 novembre 2020.

9h30-10h30 : Ouverture :

Mot d’accueil par les Archives(Isabelle Aristide) et les Fondations (Thierry Mérel et Serge Wolikow).

Introduction scientifique (Emmanuel Jousse).

Présentation des fonds (Vivien Barro).

10h45-12h30 : Table 1 : Expériences combattantes, expériences militantes

- Le parcours de Léon Rosenthal (Vincent Chambarlhac)

- Le dandysme des tranchées : l’expérience combattante des pré-surréalistes (Romain Ducoulombier)

- Du SPD à la SFIO : les députés et militants alsaciens-lorrains (Franck Schmidt)

12h30-14h : Déjeuner.

14h-16h30 : Table 2 : Les socialistes européens et le moment 1919

- Le défi national : La social-démocratie autrichienne (Jean-Numa Ducange)

- Le défi de l’État (Alain Chatriot)

- Le défi démocratique : socialistes et droit international (Vincent Duclert)

- Les socialistes français au sortir de la guerre (Elisa Marcobelli)

 

Vendredi 20 novembre 2020.

9h00-11h : Table 3 : Une histoire internationale/transnationale.

- L’Union de Vienne ou « Internationale deux-et-demi » [de Stockholm à Hambourg] (Andrea Benedetti)

- Les réseaux réformistes dans l’expertise du BIT (Adeline Blaszkiewicz)

- L’internationalisme et l’expertise municipale (Patrizia Dogliani)

-  Où s’arrête le monde de demain ? Les socialistes et la question coloniale (Quentin Gasteuil)

11h15-13h : Table 4 : L’ouverture des possibles : les utopies et projets des derniers mois de la guerre

- Andrea Caffi et la révolution bolchévique. De l’espoir du renouveau à la crainte dela destruction de la civilisation (1918-1923) (Marion Labeÿ)

- Renouvellement de la pensée socialiste : la démocratie des Conseils (Nicolas Patin).

- La démocratie industrielle des Fabiens (Emmanuel Jousse).

Conclusions du colloque : Christophe Prochasson

Présidents de séances : Isabelle Aristide (Archives nationales), Serge Wolikow (Fondation Gabriel Péri), Thierry Mérel (Fondation Jean Jaurès), Marion Fontaine (Cahiers Jaurès) et Gilles Candar (Société d’études jaurésiennes )

Les contributions seront ensuite publiées dans les Cahiers Jaurès.

 

Colloque organisé par la Société des Études jaurésiennes,

Avec le soutien des Archives nationales (département des archivesprivées), de la Fondation Jean-Jaurès et de la Fondation Gabriel Péri.

Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine, (auditorium)

59 rue Guynemer, 93380 Pierrefitte-sur-Seine
Métro : Saint-Denis Université (Ligne 13)

Colloque international

Pacifisme et socialisme :

de la IIème Internationale à la guerre froide

Rouen, 28 et 29 mars 2019

GRIHIS – RIN Peace et EuroSoc – Fondation Jean-Jaurès – Société d’études jaurésiennes

 Lieu : salle de conférence de la maison de l'université (Mont saint aignan)

Qu’est-ce que la paix pour les socialistes ? Elle n’est pas vraiment absence absolue d’armements et de guerre, si l’on suit par exemple ce que Jaurès écrit dans l’Armée nouvelle. Le tribun socialiste cherche alors à répondre à une question qui lui tient à cœur : comment pouvoir garantir la paix en France et « dans le monde incertain dont elle est enveloppée » ? Elle n’est non plus à tout moment une priorité, comme par exemple à la naissance de la IIème Internationale en 1889 ; elle constitue alors un sujet de discussion parmi les autres. Et quand les crises diplomatiques internationales se succèdent, on trouve dans les écrits socialistes des affirmations du genre comme celle de Max Calwer qui se définit comme un « deutscher Sozialist » ; parlant de la crise marocaine de 1905, il plaide pour un élargissement de la puissance allemande.

Pacifisme et socialisme sont donc deux mots qui n’ont pas toujours marché main dans la main, ni du point de vue lexical, ni du point de vue des contenus. L’objectif de ce colloque est de questionner les multiples relations du socialisme à la paix. La période qui va des années 1890 à la fin de la Grande Guerre sera privilégiée, mais nous souhaitons élargir le propos à une réflexion plus vaste jusqu’à la chute du Mur de Berlin. On suivra donc l’évolution de la conception de la paix par les acteurs socialistes, la façon dont leurs initiatives pour le maintien d’un ordre pacifique changent dans des contextes différents. Ce qui nous intéresse plus particulièrement est de montrer comment les socialistes et sociaux-démocrates se sont posés ces questions dans un contexte transnational. Un des objectifs sera ainsi de sortir du seul cadrenationalpour embrasser une vision globale – et tenter pour tracer une « histoire croisée »(entangled History)du rapport entre socialisme et paix.

 

Jeudi 28 mars 2019

14h – 14h30

Introduction générale au colloque par Jean-Numa Ducange (Univ. de Rouen) et Elisa Marcobelli (Univ. de Rouen)

 

14h30 – 16h15

Première séance : Internationalisme socialiste égal paix ? (1889-1914)

Modération : Thierry Mérel (Fondation Jean-Jaurès)

Elisa Marcobelli (Univ. de Rouen) : « La IIème Internationale face aux crises diplomatiques (1889-1915). Un parcours d’apprentissage »

Andrea Benedetti (Univ. de Strasbourg) : « Le Bureau Socialiste International et les premières initiatives humanitaires : entre opposition de principe et convergence pratique pour la paix, 1900-1914 »

Paul Miller (Mc Daniel College) :« Revolutionaries Revisited: French Antimilitarists on the Verge of War »

 

16h15 – 16h45

Pause-café

16h45 – 18h15

Deuxième séance : 1914-1918 : les socialistes et la paix pendant la guerre

Modération : Patrizia Dogliani (Univ. de Bologne)

Stefanie Prezioso (Univ. de Lausanne) : « Antonio Gramsci et la "neutralité active et agissante" »

Julien Chuzeville (chercheur indépendant) : « Socialistes et syndicalistes zimmerwaldiens contre la guerre, par la révolution ? »

Vincent Chambarlhac (Univ. de Bourgogne) : « La Grande Guerre comme fin d'une tradition communarde ? »

 

18 h 15 – 18 h 45

Conférence de Talbot Imlay (Université de Laval - Québec)

« Guerre, paix, internationalisme : le cas transnational »

 

 

Vendredi 29 mars

9h – 10h45 :

Troisième séance : Socialismes et reconstruction de la paix

Modération : Gilles Candar(Société d’études jaurésiennes)

Benoît Kermoal (EHESS) : « La violence ou la paix. L’impossible choix des socialistes français, de Munich à la défaite de 1940 »

Patrizia Dogliani (Univ. de Bologne) : « 1919, les socialistes face à la Conférence pour la Paix à Versailles, entre internationalisme et wilsonisme »

Adeline Blaszkiewicz (Univ. Paris 1) : « De Paris à Genève, construire la paix par l'action sociale internationale. Albert Thomas et le Bureau international du travail au début des années 1920 »

10h45-11h : Pause-café

11h – 13h :

Quatrième séance :Seconde Guerre mondiale : comment affronter le nouveau défi ?

Modération : Olivier Feiertag (Univ. de Rouen)

Gilles Morin (Centre d’histoire sociale du XXème siècle, Paris 1) :« Du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes à la Ligue de la Pensée française (1934-1944), l’impasse du pacifisme intégral de la gauche »

Talbot Imlay (Université Laval) : « Le parti travailliste et les socialistes européens en exil en Grande-Bretagne pendant la Seconde Guerre mondiale »

Virgile Cirefice (Univ. de Paris 8) : « Vainqueurs et vaincus. Les socialistes français et italiens face à la paix à la fin de la Seconde Guerre mondiale ».

 

13h – 14h30

Pause déjeuner

14h30 – 16h45

Cinquième séance : Socialismes, paix et guerre froide

Modération : Thomas Hippler (Univ. de Caen)

Grey Anderson (Univ. de Caen) : « Zoological Peace: Pacifism and Socialism in the Second Cold War»

Bernd Rother (Willy-Brandt-Stiftung) : « Reformists and Revolutionaries – What brought European Social Democrats and Latin American Leftists together in the 1970s and 1980s»

Judith Bonnin (Univ. de Bordeaux) : « La paix et le pacifisme dans le discours international du Parti socialiste français des années 1970 »

 

16h45 – 17h15 : Conclusion

Conférence de Christophe Prochasson (EHESS)

Retour sur Jaurès et l'antisémitisme

Ajouté le 25/02/2019 - Auteur : bkermoal

Des actes d’antisémitisme ignobles se sont multipliés ces derniers temps et ont suscité une très légitime et massive réprobation. Chacun à sa manière, nous adhérons aux protestations et au combat contre le racisme et l’antisémitisme.

L’histoire est parfois sollicitée dans ce cadre. C’est de bonne méthode et il est bon de s’interroger, de demander ou de rappeler des travaux historiques, qui n’ont pas nécessairement vocation à déboucher sur une unanimité absolue, mais qui peuvent utilement contribuer à faire émerger quelques savoirs partagés et à préciser les points de discussion ou de désaccord. Des chercheurs aussi divers que Madeleine Rebérioux, Marc Angenot, Michel Dreyfus, Vincent Duclert, Jacqueline Lalouette, Emmanuel Naquet, Perrine Simon-Nahum, Christophe Prochasson, Jean-Numa Ducange, Rémy Pech, Rémy Cazals, Stéphanie Roza, Alain Boscus et bien d’autres, pour nous en tenir aux seuls collègues ayant plus ou moins directement travaillé avec la Société des études jaurésiennes, l’ont fait depuis longtemps. Le travail se poursuit et se poursuivra.Pour ma part, j’avais proposé une communication sur « Jaurès et l’antisémitisme » dans le cadre du colloque Être dreyfusard hier et aujourd’hui dirigé par Gilles Manceron et Emmanuel Naquet et dont les actes ont été publiés aux Presses universitaires de Rennes en 2009. Cet article est d’ailleurs disponible sur ce site.

Il est déplorable, mais pas très surprenant, que, à la périphérie de ce travail, certains cherchent à régler des comptes annexes et dérisoires. Il est toujours possible de se saisir de tel ou tel bout de citation, d’échos de lectures mal assimilées pour avancer ses petits pions politiciens. C’est malheureusement ce qu’entreprend dans Le Figaro du 14 février dernier l’ancien député Bernard Carayon. Passons sur le statut d’« historien officiel » de Jaurès qu’il m’attribue… Sans doute un « essai d’humour » ? Mais il faut vraiment manquer du sens le plus élémentaire du débat pour vouloir faire croire que j’attribuerais à la fatigue les analyses controversées de Jaurès après son voyage en Algérie ! Les lecteurs intéressés peuvent vérifier aisément en se reportant à mon article que cette fatigue est simplement évoquée comme la raison du voyage lui-même, un séjour de vacance et de repos pour l’essentiel. C’est un fait, qui n’est pas au cœur du sujet, une précision historique qu’après Ageron, Rebérioux et quelques autres, il me semblait utile de donner au lecteur qui pouvait s’interroger sur les motivations de ce voyage. Mais il n’est pas possible de discuter avec M. Carayon.

            Il en va différemment du dossier réalisé par Le Point. Son éditorialiste M.Pierre-Antoine Delhommais rappelle quelques propos, de Blanqui et de Proudhon au « grand Jaurès » pour lequel il donne sans doute la pire des citations possibles issue de son œuvre profuse. Les éléments du dossier sont connus et ont déjà été discutés. Il est vrai qu’au début des années 1890 l’anticapitalisme de Jaurès se laisse aller à quelques « complaisances » pour reprendre l’expression utilisée par Vincent Duclert dans son article « Antisémitisme en France : les leçons de l’histoire » (Libération, 20 février 2019). C’est provisoire, discontinu, accompagné de polémiques avec les antisémites officiels et organisés et de déclarations nettement antiracistes. Surtout, cela nous semble justement montrer l’importance du tournant fondamental opéré en 1898 par Jaurès, mais aussi par une bonne part du socialisme français et la majorité du socialisme international, avec l’engagement en faveur de Dreyfus. Ce combat va être long et difficile, au moins jusqu’en 1906 date de la reconnaissance tardive de l’innocence de Dreyfus par la Cour de cassation. Jaurès est la cible constante des attaques les plus basses des antisémites et des nationalistes, le défenseur des droits de l’homme aussi bien pour les juifs que pour les autres réprouvés de la bonne société. L’antiracisme devient une notion inséparable de la défense de la République, c’est beaucoup et même essentiel pour les combats du présent et du futur. L’affirmation des droits de l’humanité, l’universalité de ces droits devient la pierre de touche incontournable de son combat et le socialisme est appelé à se refonder et à s’inscrire clairement dans cette perspective. La gauche française et en son sein le socialisme en particulier ne sera peut-être pas toujours à la hauteur de ces ambitions, loin de là, mais ils pourront justement être interpellés sur cette base et devront répondre. C’est pour cela que Jaurès est « grand » pour reprendre le qualificatif employé par Pierre-Antoine Delhommais. Si nous pouvions être un peu légers sur le sujet, nous pourrions nous risquer à le comparer à saint Pierre et à ses reniements dans la nuit qui suit l’arrestation du Christ. Jaurès peut faillir et historiquement il est sûr que certaines de ses formulations sont malheureuses, lamentables ou insoutenables, mais il réfléchit et sa réflexion débouche, sans doute pas toujours, mais du moins très souvent, plus que la moyenne en tout cas, sur des analyses et des solutions comportant davantage d’humanité et porteuses d’émancipation. La raison, le doute critique, l’intelligence collective, le sens des principes restent de bons guides pour déterminer une politique.

 

Gilles Candar

(22 février 2019)

Journée Hommage à Rolande Trempé le 15 novembre 2017

Ajouté le 18/10/2017 - Auteur : bkermoal

 

Histoire plurielle et histoire sociale : Hommage à Rolande Trempé

Mercredi 15 novembre 2017, de 9h à 12h30 et de 14h à 17h30

Université Toulouse Jean Jaurès

Rolande Trempé (1916-2016), éminente historienne du travail et du mouvement ouvrier, a enseigné durant la plus grande partie de sa carrière à l’Université du Mirail.

Cette journée-hommage, réalisée avec le soutien de la Région Occitanie, permettra de parler d’elle et de son œuvre, tout en mettant en exergue les nombreux champs de la recherche qu’elle à défrichés et les diverses problématiques qu’elle a abordées et enrichies.

Les interventions seront ponctuées par des témoignages divers d’anciens étudiants ou collègues, de syndicalistes, de proches, ainsi que par la projection d’extraits de films documentaires dans lesquels elle apparait ou auxquels elle a directement contribué.

                                                                                 

 

Programme

9h-9h15 : Réception

 

-9h15-9h30 : Prises de parole officielles et présentation de la journée

 

9h30-11h00 : Interventions et discussion

-Rémy Pech (Historien, UT2J), « Un enseignement militant mais non partisan »

-Nicolas Adell (Anthropologue, UT2J), « Rolande Trempé et ses doubles »

-Débat, témoignages divers et extraits de films

 

Pause de 15mn

 

11h 15-12h45 : Interventions et discussion

-Gilles Candar (Historien, classes préparatoires, Nantes), « Jaurès, le social et le politique »

-Sylvie Chaperon et Sylvie Mouysset (Historiennes, UT2J), « L’histoire des femmes »

-Débat, témoignages divers et extraits de films

 

12h45-14h : Pause repas (les auditeurs trouveront de quoi se restaurer sur le campus même ou à l’entrée de l’université. Les intervenants et participants invités seront conviés sur place à un buffet)

 

14h-15h30 : Interventions et discussion

-Alain Boscus (Historien, UT2J), « Mines et mineurs : l’histoire sociale comme totalité »

-Jean Faury (Historien, classes préparatoires), « Rolande Trempé et le département du Tarn »

-Débat, témoignages divers et extraits de films

 

15h30 : Pause de 15mn

 

-15h45-17h15 : Interventions

-Laure Teulières (Historienne, UT2J), « Rolande Trempé et l’historiographie des migrations et de l’immigration »

-Laurence Thibault (Historienne, Musée de la Résistance nationale - AERI), « Rolande Trempé, la Résistance et l’AERI »

-16h45-17h15 : Débat, témoignages divers et extraits de films

 

-17h15 : Clôture

Jaurès en campagne, une histoire qui ne finit pas

Ajouté le 11/06/2017 - Auteur : bkermoal

" Jaurès en campagne, une histoire qui ne finit pas" Gilles Candar



Jaurès demeure bien présent dans les campagnes politiques contemporaines, sans provoquer de débat aussi passionné qu'en 2007 avec le discours de Toulouse de Nicolas Sarkozy maintes fois commenté1. Faute d'enquête suffisante, ce billet n'a pas vocation à se présenter comme un article abouti, mais il souhaite apporter de premiers éléments, en relevant quelques utilisations, et en suscitant ainsi auprès de nos lecteurs informations, compléments et remarques nécessaires avant que nous puissions aller plus loin.

  Jaurès continue à être cité, invoqué ou évoqué, par nombre de candidats et de politiques. Seuls sans doute le général de Gaulle et François Mitterrand peuvent lui être comparés à ce titre. En tout état de cause, Jaurès reste un marqueur indispensable d'une candidature populaire. Marine Le Pen a ainsi cité Jaurès, reprenant une phrase fétiche du Front national, selon laquelle « la patrie serait le seul bien qui reste à celui qui a tout perdu ». Cette phrase de Blanqui qu'il est arrivé à Jaurès de commenter fausse pourtant l'indéniable patriotisme jaurésien, qui ne s'arrête pas à un patriotisme de façade, figé dans ses certitudes et un ritualisme ancien, mais se tourne vers un avenir de coopération et d'harmonie entre les patries : l'internationalisme. Comme Jaurès le répète assez souvent, celui-ci est le contraire du cosmopolitisme car il dépasse sans supprimer les attaches nationales. Jaurès peut donc s'écrier à bon droit : « Si noir que puisse devenir le monde, il ne verra jamais cette chose impossible et monstrueuse, la mort de la France2 ». Dans son discours de Nice, Marine Le Pen a également repris des extraits du discours à la Chambre du 17 février 1894 lorsque Jaurès dénonce les responsabilités du capitalisme dans l'organisation des grandes migrations internationales afin de faire baisser le coût de la main d'œuvre salariale. Là aussi, nous aurons à revenir sur la politique socialiste face aux migrations, qui fut déjà l'objet d'une note publiée par la Fondation Jean-Jaurès3. Il n'est pas sûr toutefois que les appels à la solidarité internationale et l'idée maîtresse de la réplique jaurésienne à ces dispositifs : assurer l'égalité des droits économiques et sociaux aux travailleurs de toutes origines afin de décourager la part de volonté ou de velléités patronales en ce domaine soient écoutés de sitôt par le Front national.

  Quelques allusions à la mort de Jaurès ont marqué la difficile campagne de François Fillon, convaincu d'être la victime d'une campagne de presse et d'opinion comparable à celle qui avait conduit Villain à perpétrer son attentat. Ce fut plutôt de l'ordre de l'implicite ou des commentaires de ses partisans autour de ses interventions. Il n'est pas établi que le rapport soit paru évident à des électeurs qui ne sont pas nécessairement familiarisés avec l'histoire de cette époque.

  À gauche, Jaurès fut-il souvent cité par les divers candidats ? La stratégie de Jean-Luc Mélenchon de « fédérer le peuple » plutôt que d'unir les gauches aurait pu après tout se rappeler quelques origines jaurésiennes. Il est arrivé au député de Carmaux d'encourager le mouvement en faveur de l'unification des socialistes, en passant par la base afin de déborder les organisations, partis ou « sectes ». Sauf erreur, ce mouvement a au moins donné le nom de fédérations reprises par toutes les forces politiques pour leur organisation départementale. Il n'a pas vraiment réussi finalement. Quelques fédérations unitaires et autonomes se sont organisées, mais les congrès généraux qui auraient dû tout emporter : Japy (décembre 1899), Wagram (septembre 1900), Lyon (mai 1901), furent scandés par les déchirements et les scissions successives, guesdistes puis vaillantistes. Et encore les allemanistes se retirèrent à leur tour du rassemblement jaurésien après la constitution du Parti Socialiste Français. Il fallut bien en passer par les partis et sous l'égide de l'Internationale, les organisations nationales conclurent un pacte avec déclaration de principes, statuts et partage des responsabilités actés au congrès du Globe en avril 1905. Avouons que le biais aurait été un peu compliqué, et un peu forcé puisque le but de la France insoumise était plus large que d'aboutir à la formation d'un nouveau parti socialiste... Jaurès était donc plus discret dans les discours du candidat qu'en 2012, sans disparaître totalement. Au Mans en janvier 2017, Jean-Luc Mélenchon avait repris la distinction émise par Jaurès entre assistance et assurance, développée notamment à propos de la loi sur les retraites. À Toulouse, le 16 avril, il l'aurait ainsi cité deux fois selon Éric Coquerel, un de ses principaux lieutenants (Libération du 17 avril 2017).

  Benoît Hamon a lui aussi cité Jaurès dans ses discours, notamment dans son déplacement ultime à Carmaux le 21 avril, utilisant plus volontiers le discours à la jeunesse. Il lui est arrivé ainsi après le premier tour d'évoquer « les aurores incertaines » du socialisme afin de remettre en perspectives, sinon de se consoler des résultats décevants de sa campagne. Au cœur de la gauche qui pouvait paraître la plus attachée au maintien d'une tradition et d'un discours jaurésiens émerge aussi le pressentiment de la nécessité d'un renouvellement, d'une actualisation de la parole. C'est ce que dit ou écrit assez régulièrement l'historien Roger Martelli, pourtant de tradition communiste et directeur de la revue Regards comme de l'Association des amies et amis de la Commune de Paris. Même L'Humanité, « le journal fondé par Jean Jaurès » comme proclame sa manchette et toujours dirigé par le très jaurésien député européen Patrick Le Hyaric, a cessé au printemps 2017 de donner la citation quotidienne de Jaurès instaurée dans sa dernière nouvelle formule, en avril 2014.

  Le mouvement En marche d'Emmanuel Macron avait reproduit sur son site le grand article « Socialisme et Liberté » publié par la Revue de Paris (décembre 1898). Il s'agit d'un classique déjà reproduit en brochure par le parti socialiste dans les années 1970, largement utilisé naguère par Max Gallo pour une réconciliation un peu volontariste tentée entre socialisme et libéralisme4 et repris bien entendu dans le tome 7 des Œuvres de Jean Jaurès : L'affaire Dreyfus (2), p. 461-491. Le texte semble avoir de toute façon disparu depuis quelque temps du site du mouvement présidentiel. En revanche, Emmanuel Macron s'est rendu à Albi le 4 mai avant le 2e tour dans un déplacement largement commenté par La Dépêche du Midi5. Dans une interview à ce journal, titrée « Je suis un patriote réformateur »6, le candidat avait indiqué relire « souvent » les articles de Jaurès : « pas seulement parce qu'il a été un très bon journaliste à La Dépêche » mais aussi « parce que c'était un homme qui aimait la liberté beaucoup plus que ceux qui le citent à loisir aujourd'hui ». Avant de développer quelques propos convenus sur le républicain, patriote et pacifiste, Emmanuel Macron présente avec plus d'originalité Jaurès comme un « défenseur de l'entrepreneur ». Il confie avoir du temps de son passage au gouvernement cité dans une réunion de la CGPME un « début d'article de La Dépêche qui datait de 1893 » qui avait beaucoup surpris son auditoire. Pour 1893, à vrai dire, on ne voit pas trop quel article dénonçant l'attitude de la Compagnie des mines dirigée par les Reille-Solages, le ministre aurait eu à cœur d'évoquer. Il doit s'agir plus sûrement des « Misères du patronat » paru le 28 mai 1890 et il est à espérer qu'il s'agisse bien de la version authentique de l'article et non du faux très « réac » concocté par une officine politico-patronale... liée à la même CGPME dans les années 1970 ! Ce faux a souvent été utilisé, comme le savent bien les lecteurs du Bulletin puis des Cahiers Jaurès, par des personnalités diverses, malgré les mises en garde de la SEJ , par Jean-Pierre Rioux et Madeleine Rebérioux, puis par nous-mêmes...7. Accompagné à Albi par de grands élus régionaux de diverses tendances (PS, Divers Gauche, UDI, LR...) et après une manifestation un peu houleuse emmenée par la CGT, le candidat s'est entretenu avec les ouvriers de la VOA. Il a de nouveau cité Jaurès et son discours à la jeunesse, mais sans vouloir poser à côté de la statue du tribun. Il a rappelé « le combat social exemplaire » qui avait abouti à la Verrerie, et salué comme tout aussi « exemplaire » « son dialogue social » d'aujourd'hui8 avant de se rendre à la cathédrale. Curieusement, il semble avoir été peu indiqué par les médias que la VOA d'Albi ne fait plus partie des sociétés coopératives ouvrières de production9 depuis 1989 et qu'après avoir dépendu du groupe de Saint-Gobain, elle appartient désormais au groupe Verallia.

  Lors de la passation des pouvoirs à l'hôtel Matignon, Bernard Cazeneuve a tenu à se définir comme un « homme de gauche ». Il se dit qu'il fut un des rares au sommet de l'État à avoir voté à gauche lors de l'élection présidentielle. Toujours est-il qu'il est revenu sur sa politique et a rappelé ses valeurs, se situant dans le sillage des grands hommes de la gauche : Jaurès, Blum, Mitterrand, Mendès France. Il est significatif que dans sa réponse le nouveau Premier ministre Édouard Philippe se soit défini en « homme de droite », malgré un très ancien passage au Parti socialiste au début des années 1990, et qu'il ait néanmoins tenu à reprendre certains de ces leaders de gauche, citant Blum et Mendès France. Mais pas Jaurès, qu'il n'est décidément pas si facile de récupérer.

  Et maintenant ? Nous vivons une période de fracture, analogue à ces effondrements ou jaillissements (les uns et les autres vont en principe ensemble) qui tranchent brusquement avec les périodes de sédimentation ou d'effritement. Nous ne prenons guère de risques à rappeler que le débat public ne saurait éviter de confronter une gauche à une droite. Certains clivages s'effacent et d'autres se recomposent. Mais on ne voit pas comment disparaitraient deux lignes importantes de démarcation. Le fonctionnement de la machine économique avantage les uns et écrase les autres. La question sociale ne se pose plus comme en 1840 ou en 1880, mais elle se pose toujours. Affaires de rémunération, de protection, de droits et de dignité. On voit bien une droite sociale dominante, il faudra bien un gauche sociale. La question démocratique est elle aussi posée. La citoyenneté est en crise. Allons-nous vers un gouvernement des élites renforcé ? C'est possible. On ne voit pas pourquoi les tenants d'un fonctionnement plus démocratique, plus partagé, plus souple, plus ouvert, disparaîtraient. Une gauche politique existera donc elle aussi. Comment ces gauches s'organiseront, fonctionneront ? S'annihileront-elles en querelles intestines ? Resteront-elles impuissantes ? C'est possible, mais ce n'est pas certain. Les pensées de la République et du socialisme, héritières l'une comme l'autre, au moins en partie, de la Révolution, sont au cœur de ces débats. Jaurès, non en génie unique et omniscient, mais comme acteur de cette histoire complexe et fructueuse, comme penseur et militant de l'évolution, du mouvement historique, se retrouvera dans d'autres campagnes.


Gilles Candar

1Pour ne citer qu'une étude : cf. Marion Fontaine, « Usages politiques de Jaurès », Cahiers Jaurès n° 200, avril-juin 2011.

2Discours à la Chambre des députés, 11 mai 1907.

3Gilles Candar, « Socialistes et migrations (1880-1914) », site de la Fondation Jean-Jaurès www.jean-jaures.org, 3 octobre 2016.

4Max Gallo, La troisième alliance, Paris, Fayard, 1984.

5Merci à Jean Faury, Thierry Mérel et Rémy Pech pour leurs envois.

6La Dépêche du Midi, 3 mai 2017.

7Cf. Gilles Candar, Jaurès et les patrons. Le faux et le vrai, Paris, Fondation Jean Jaurès, Les Essais, septembre 2008. La source d'inspiration probable de l'ancien ministre est le magazine Histoire d'entreprises n° 2, mars 2007, qui publie l'article de Jaurès accompagné d'une interview de Michel Rocard sous le titre : « Quand Jaurès défendait les patrons ! ».

8La Dépêche du Midi, 5 mai 2017, p. 5 et 22 (édition du Tarn).

9Statut différent de celui de la Verrerie ouvrière des origines (1896) adopté au début des années 1930. Cf. Marie-France Brive et Roger Loubet, La Verrerie ouvrière d'Albi, Paris, Scandéditions 1993 et pour les origines le tome 4 à paraître fin 2017 des Œuvres de Jean Jaurès : Le militant ouvrier 1893-1897, édité par Alain Boscus, Paris, Fayard, 2017.

Rencontre autour de " Pour que vive l'histoire" écrits de Madeleine Rebérioux

Ajouté le 14/05/2017 - Auteur : bkermoal

Rencontre autour de

Pour que vive l’histoire, écrits de Madeleine Rebérioux

Belin, 2017


À l’occasion de la sortie du recueil des écrits de Madeleine Rebérioux Pour que vive l’histoire a lieu le mercredi 31 mai une rencontre rassemblant de nombreux spécialistes de l’œuvre de la grande historienne, ancienne présidente de la Société d’études jaurésiennes. La rencontre aura lieu le Mercredi 31 mai, amphithéâtre François Furet, EHESS 105 boulevard Raspail, 75 006 Paris, sous la présidence de Gilles Pécout, recteur de l’académie de Paris, chancelier des Universités, assisté de Thierry Mérel (Fondation Jean-Jaurès) et de Jean-Numa Ducange (Fondation Gabriel Péri).

 

Le programme :

15 h- 15 h 15

Ouverture par Vincent Duclert (histoire d’un livre), Marion Fontaine (Madeleine Rebérioux à travers ses œuvres), Gilles Candar (l’économie du livre), éditeurs de Pour que vive l’histoire

15 h 15-15 h 30

Histoire politique, table ronde animée par Christophe Prochasson, directeur d’études à l’EHESS, directeur de Mil Neuf Cent, revue d’histoire intellectuelle : « Madeleine Rebérioux, un nouveau regard sur l’histoire du socialisme »

Adeline Blaszkiewicz-Maison, professeure agrégée d’histoire et doctorante à l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne (CHS XXe siècle) : « De Jaurès au continent socialiste : diversité de la gauche dans l’œuvre de Madeleine Rebérioux »

Patrizia Dogliani, professeure d'histoire contemporaine à l'Université de Bologne : « Madeleine Rebérioux et l'histoire du socialisme:
du municipalisme à l'internationalisme »

Elisa Marcobelli, docteure en histoire à l’EHESS : « La gauche italienne face à la révolution de 1917 »

Frank Olivier Poisson-Chauvin, doctorant en histoire, membre du GRHis de l’Université de Rouen : « Relire L’Internationale et l’Orient »

Étienne Rouannet, doctorant en histoire à l’EHESS-CESPRA : « Sur les pas de Gustave Rouanet. Faire des recherches buissonnières avec Madeleine Rebérioux »

15 h 30-16 h 30

Pause (dix mn)

Histoire sociale, table ronde animée par Michelle Perrot, professeure émérite à l’Université Paris Diderot

Bastien Cabot, professeur agrégé d’histoire, doctorant à l’EHESS-Histoire et civilisations : « Madeleine Rebérioux. Socialisme, histoire sociale et jeux d’échelles »

Patrick Fridenson,directeur d’études à l’EHESS, ancien directeur du Mouvement social : « Madeleine Rebérioux, l’histoire du travail et de ce qu’il fait aux femmes et aux hommes »

Catherine Moulin, professeure agrégée d’histoire : « Prendre le train avec Jean Jaurès et Madeleine Rebérioux »

16 h 40-17 h 15

Histoire culturelle, table ronde animée par Gilles Candar, président de la Société d’études jaurésiennes

Sarah Al-Matary, maître de conférences en littérature à l’Université Lyon 2, UMR 5317 IHRIM : « Pratiques d’écriture de Madeleine Rebérioux »

Mélanie Fabre, élève de l’ENS-LSH et doctorante en histoire :« Femmes engagées dans l’éducation : une stratégie de contournement sur les traces de la citoyenneté sociale »

Anne-Solène Rolland, conservatrice en chef du patrimoine, directrice de la recherche et des collections au musée du Louvre : « L’histoire et le musée : actualité de Madeleine Rebérioux »

Conclusions, par Vincent Duclert, professeur associé à Sciences Po, chercheur à l’EHESS-CESPRA

17 h 15 -18 h

 

 

Colloque les 26-27 janvier : Socialisme & Culture

Ajouté le 16/01/2017 - Auteur : bkermoal

Les 26 et 27 janvier 2017, la Fondation Jean-Jaurès, en partenariat avec la Société d’études jaurésiennes et le centre Norbert Elias de l’université d’Avignon, organise un colloque sur

 «  Socialisme et Culture ».

                                      

   

Existe-t-il une singularité socialiste en matière de culture ? Quelles sont ses traductions successives et ses mutations ? Qu’implique-t-elle pour aujourd’hui ? Un colloque en partenariat avec la Société d’études jaurésiennes et l’Université d’Avignon propose un état des lieux des recherches et des débats sur la relation entre socialisme et culture.

 

 

PROGRAMME du COLLOQUE

26 janvier 2017 

10h Accueil café
Mot d’ouverture de Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean-Jaurès

10h30 Introduction générale
Christophe Prochasson
, directeur d’études à l’EHESS

11h-12h30
Table-ronde n°1 : Socialisme, temps et culture

Rapporteur : Julian Wright, Université de Durham (Royaume-Uni)

Participants :

Émile Chabal, Université d’Edimbourg (Royaume-Uni)

Pierre-Henri Lagedemon, lycée Camille Jenatzy (Paris XVIIIe)

Pascal Ory, Université Paris I-Panthéon-Sorbonne

Discussion

14h30-16h
Table-ronde n°2 : Entre culture militante et culture républicaine, quelle spécificité socialiste ?

Rapporteur : Anne Rasmussen, Université de Strasbourg

Participants :

Vincent Duclert, EHESS-CESPRA, Sciences Po Paris

Benoît Kermoal, lycée Saint-Exupéry (Mantes-la-Jolie)

Gilles Candar, Société d’études jaurésiennes

Christine Bouneau, Université Bordeaux-Montaigne

Discussion

16h30-18h
Table-ronde n°3 : Face à la culture de masse 

Rapporteur : Marion Fontaine, IUF-Université d’Avignon-Centre Norbert Elias

Participants :

Emmanuel Ethis, Université d’Avignon-Centre Norbert Elias

Emmanuel Pedler, Université d’Avignon-Centre Norbert Elias

Fabien Conord, Université Blaise-Pascal Clermont-Ferrand

Laurent Besse, Université François Rabelais Tours

Discussion


27 janvier

9h Accueil

9h15-10h45
Table-ronde n°5 : Le temps du pouvoir et de l’État : quelles politiques culturelles socialistes ? 

Rapporteur : Jean-Louis Fabiani, EHESS-CESPRA

Participants :

Laurent Martin, Université Sorbonne Nouvelle Paris III

Guy Saez, Institut d’études politiques, Grenoble

Pierre Encrevé, EHESS-LIAS

Bernard Faivre d’Arcier, ancien directeur du Festival d’Avignon

Discussion

11h-12h30

Table-ronde n°6 : Socialisme et culture  vus d’ailleurs 
Rapporteur : Emmanuel Jousse, Institut für soziale Bewegungen, Bochum (Allemagne)

Participants :

Denis Pelletier, EPHE

Patrizia Dogliani, Université de Bologne (Italie)

Frédérique Matonti, Université Paris I-Panthéon-Sorbonne

Jean-Numa Ducange, Université de Rouen

Discussion

12h30 : Conclusion générale

Marion Fontaine, IUF-Université d’Avignon-Centre Norbert Elias


Programme complet de la journée(PDF)

Décès de Géraldi Leroy, grand spécialiste de Péguy et Jaurès

Ajouté le 17/12/2016 - Auteur : bkermoal

Décès de Géraldi Leroy

Nous avons appris avec tristesse le décès de Géraldi Leroy ce 13 décembre 2016. Professeur émérite de littérature moderne et contemporaine à l’université d’Orléans, et grand spécialiste de Charles Péguy, dont il avait publié la biographie en 2014 (Charles Péguy. L’inclassable, Paris, Armand Colin, 2014), Géraldi Leroy fut pendant plusieurs années membre du conseil d’administration, puis membre du comité d’honneur de la Société d’études jaurésiennes. Un hommage lui sera rendu très prochainement dans notre revue. Grand connaisseur de Jaurès, il a écrit de nombreux articles dans les Cahiers Jaurès. On peut lire en ligne l’un des plus récents et des plus éclairants, qui revient sur les relations entre Péguy et Jaurès : 

Péguy-Jaurès: bref essai de synthèse, Cahiers Jaurès, 2/2009 (N° 192), p. 51-64.


Journée d'études: Maurice Agulhon, Jaurès, le Politique

Ajouté le 22/11/2015 - Auteur : bkermoal
 

 L’œuvre de Maurice Agulhon (1926-2014) a contribué, par bien des aspects, au renouvellement de l’histoire politique contemporaine, qu’il s’agisse de l’analyse des sociabilités et des formes de politisation en milieu populaire, ou encore de l’étude des symboles et de la symbolique républicaines. Dans cette entreprise, l’historien a croisé régulièrement la route de la Société d’études jaurésiennes dont il fut le président d’honneur et à laquelle le liaient l’amitié, le souvenir d’engagements communs, aussi bien que l’ambition de penser à nouveaux frais l’histoire de la République. Dix-huit mois après son décès, cette journée d’études, organisée conjointement par la Société d’études jaurésiennes et le groupe HEMOC du Centre Norbert Elias, se donne pour but de revenir à la fois sur cette histoire et sur cette, ou plutôt sur ces rencontres dans le cadre de l’Université d’Avignon, qui abrite depuis quelques années une partie de la bibliothèque de Maurice Agulhon. Un certain nombre d’hommages ont déjà été rendus, et le seront certainement encore, à l’œuvre de l’historien.

 Cette journée d’études vise pour sa part à se pencher sur cette œuvre et sur ses apports sous un angle précis. Il s’agira pour commencer de revenir sur le rôle joué par les travaux d’Agulhon dans les études menées autour de Jaurès et de l’insertion de ce dernier dans le contexte tertio-républicain. L’enjeu plus large sera d’interroger, en jouant sur les échelles (locales, nationales, internationales), les modes d’appropriation actuels des analyses d’Agulhon par les historiens, et la place qu’ils tiennent dans les voies nouvelles suivies à la fois par l’histoire du politique et de la République dans les dernières décennies. La journée prendra la forme de trois tables-rondes, à laquelle s’ajouteront certains témoignages et une réflexion sur le fonds Maurice Agulhon au sein de la Bibliothèque universitaire d’Avignon.


Programme complet de la journée(PDF)

Rencontre-Débat à Toulouse le 26 septembre : Jean Jaurès, journalisme et liberté de la presse

Ajouté le 20/09/2015 - Auteur : bkermoal
Le 26 septembre 2015 a lieu à Toulouse une rencontre-débat sur le thème " Jean Jaurès: journalisme et liberté de la presse". Cet événement est organisé par les amis de Jean Jaurès à Toulouse, avec la coopération de la Société d'études jaurésiennes et de la fondation Jean-Jaurès.


>> Le programme de la journée <<




Conférence en ligne de G.Candar " Jaurès du 19ème siècle au 21ème siècle"

Ajouté le 07/12/2014 - Auteur : bkermoal

«  Jaurès, du 19ème siècle au 21ème siècle » par Gilles Candar

 

Dans le cadre des forums régionaux du savoir organisés par l’association Science Action de Rouen, Gilles Candar, président de la Société d’études jaurésiennes est intervenu le 30 octobre 2014 pour évoquer la figure de Jean Jaurès. On peut retrouver dorénavant en ligne la vidéo de sa conférence intitulée « Jaurès, du 19ème siècle au 21ème siècle »

La vidéo de la conférence de Gilles Candar en ligne


Deux colloques en décembre sur l'histoire du socialisme et du marxisme

Ajouté le 07/12/2014 - Auteur : bkermoal

Deux colloques auront lieu au mois de décembre sur l’histoire du socialisme et du marxisme. Jean-Numa Ducange, de la Société d’études jaurésiennes, a participé à l’organisation de ces deux événements.

Le 1er colloque, qui a lieu les vendredi 12 et samedi 13 décembre, a pour sujet :

 Maurice Lachâtre (1814-1900). Le bicentenaire d’un inconnu

Cet éditeur et lexicographe socialiste a entre autres participé à l’édition du texte de Karl Marx «  Le Capital » en français.

  Le programme du colloque sur Maurice Lachâtre

Le 2d colloque, qui doit se dérouler le lundi 15 décembre, a pour thème :

Histoire croisée du marxisme France-Chine (1880-1949).Nouvelles recherches et nouveaux supports.

L’introduction des idées de Marx en France fera l’objet, entre autres de plusieurs communications.

Le programme du colloque Histoire croisée du marxisme France-Chine

La Société d’études jaurésiennes vous invite à venir nombreux à ces deux manifestations scientifiques importantes.

Conférence 24 novembre : Jean Jaurès: République et religion pour un humanisme spirituel

Ajouté le 15/11/2014 - Auteur : bkermoal

La Grande Loge de France organise pour la commémoration du centenaire de la mort de Jean Jaurès une conférence publique sur le thème :

"Jean Jaurès : République et religion pour un humanisme spirituel"

                                                                                             

Deux intervenants seront présents : Jean-Paul Scot, membre de la Société d’études jaurésiennes et auteur d’un récent livre « Jean Jaurès et le réformisme révolutionnaire » (Seuil), et Eric Vinson, coauteur pour sa part de « Jaurès le prophète » (Albin Michel), écrit en collaboration avec Sophie Viguier-Vinson.

La conférence aura lieu le lundi 24 novembre 2014 à 19H30 ( Temple F.Roosevelt, 8 rue Puteaux, 75017 Paris).


Invitation et informations complémentaires(PDF)

Les chroniques de Gilles Candar parues dans l'Humanité (3)

Ajouté le 20/10/2014 - Auteur : bkermoal

 

D’avril à septembre 2014, Gilles Candar a tenu une chronique hebdomadaire dans le journal fondé par Jaurès, l’Humanité. Nous  terminons la publication sur le site de la Société d’études jaurésiennes de ses chroniques. Quatre derniers thèmes sont ici abordés : tout d’abord Jaurès et les grèves, et plus particulièrement sa position vis-à-vis de la question de la grève générale, thème régulièrement débattu au sein du mouvement ouvrier. Ensuite, on pourra lire la position de Jaurès en ce qui concerne le patronat et enfin la dernière chronique fait le point sur les femmes.

                                                                                              


Jaurès et les grèves

 

Les ouvriers ont le droit de grève en France depuis 1864, mais avec des risques importants : misère en cas de grève longue, licenciements collectifs (lock-out) ou individuels, jusqu'aux blessures et morts causées par des forces de l'ordre brutales ou expéditives : Fourmies (9 morts en 1891), Villeneuve-Saint-Georges (4 morts en 1908) demeurent dans les mémoires, et ce ne sont pas des cas isolés. Au nom de la défense nationale, le gouvernement Briand réquisitionne en 1910 les cheminots en grève et les menace de révocation afin de briser le mouvement de grève de ces salariés relevant alors du secteur privé.

Député républicain, Jaurès n'est pas favorable aux grèves qui divisent les travailleurs et appauvrit le pays. Il les comprend et les accepte quand il prend conscience de la nécessité d'une action organisée pour obtenir des réformes. Mais auparavant, il s'était déjà affirmé solidaire des victimes de la répression. La lutte des classes a chez lui d'abord un fondement moral. Il devient ainsi socialiste et il fait l'expérience de luttes difficiles avec les ouvriers de sa région ou d'ailleurs, car il est souvent appelé en soutien ou en conseil. Il noue avec des militants ouvriers des relations de confiance qui persistent même dans les périodes de divergences. De manière sensible et concrète, il saisit le rôle décisif que peuvent jouer les ouvriers dans le changement de société. Cela n'exclut pas une recherche d'alliances ou de compromis. Il propose vers 1899-1900 d'élire des délégués d'usine chargés de négocier avec la direction. Le projet inquiète le patronat, mais aussi les syndicats et ne se réalise pas.

Jaurès souhaite que les grèves, si elles ont lieu, soient efficaces, fortes et utiles. Il reprend une proposition de Jules Guesde pour qu'elles soient votées par la majorité des suffrages ouvriers concernés, mais alors applicables par tous, la minorité devant respecter le choix majoritaire. Le dialogue avec les syndicalistes révolutionnaires de la CGT et des Bourses du Travail, en plein essor au début du siècle, est souvent rugueux, mais il a lieu. En 1906, Jaurès crée dans L'Humanité une Tribune libre pour les syndicats et coopérateurs qui est maintenue malgré les vives critiques des guesdistes. De son côté, il fait valoir ses arguments, notamment dans ses articles de l'été 1908, sur le déroulement des grèves qu'il souhaite débarrassées de toutes les violences inutiles, décidées et menées de manière démocratique. Les désaccords persistent, mais les contradictions cessent peu à peu de prendre un caractère trop antagoniste entre socialistes et syndicalistes...

L'Humanité, 23 juin 2014

 

Jaurès et la grève générale

 

Solidaire des travailleurs, actif dans de grandes grèves ouvrières, qu'il soutient, conseille et critique fraternellement à l'occasion, Jaurès est logiquement confronté à la question de la grève générale. Mot d'ordre autant que forme d'action, celle-ci est popularisée au cours des années 1890 par Fernand Pelloutier, l'animateur des Bourses du Travail, Aristide Briand, avocat et journaliste socialiste alors très à gauche, et par des syndicalistes souvent libertaires. Elle traduit une aspiration à un moyen efficace de révolutionner la société alors que des modes traditionnels : l'insurrection ou la « journée » révolutionnaire, le suffrage universel depuis 1848 apparaissent trop lents et décevants. Le mouvement ouvrier du temps vit avec le souvenir de la Commune : une mémoire glorieuse, mais aussi le traumatisme de la défaite et la volonté de trouver des moyens d'action plus efficaces.

Jaurès se montre d'abord assez réservé. Cela n'a rien d'exceptionnel pour un socialiste. Les « marxistes » et Jules Guesde en tête sont encore bien davantage critiques face à cette nouveauté susceptible de réduire le rôle du parti pour préparer et guider le mouvement révolutionnaire par l'organisation, la propagande et la participation aux élections. Jaurès admet des grèves générales professionnelles, pour un but déterminé, à condition que celui-ci soit largement compris et soutenu par une large partie de l'opinion. Il faut donc préparer, expliquer, et agir quand « la classe ouvrière, dans la profondeur de sa conscience, a accumulé assez d'énergie et de passion ». Le député de Carmaux pense possibles, voire souhaitables, de telles actions pour la journée de huit heures, l'instauration des retraites ou d'un système d'assurance contre le chômage. Il ne croit pas que ce soit un moyen qui permette de précipiter un changement complet de société, car ce serait jouer dangereusement avec la démocratie, avec la conscience ouvrière. Fondamentalement, il ne croit ni aux « coups de majorité », ni aux « coups de main »...

Après 1905, Jaurès approfondit et infléchit ses analyses. Attentif aux événements révolutionnaires en Russie, il reconnaît le rôle que peuvent jouer des grèves générales à objectifs politiques, par exemple dans le cadre d'une stratégie internationale contre la guerre. C'est pourquoi à partir de 1907, il défend au sein de l'Internationale la grève générale simultanée et préventive comme moyen d'action pour empêcher la guerre, soit pour « abattre un gouvernement de crime », soit pour contraindre les gouvernements à avoir recours à l'arbitrage et les empêcher d'aller jusqu'à la guerre.

L'Humanité, 30 juin 2014

 

Jaurès et les patrons

 

Défenseur du prolétariat industriel comme de la démocratie paysanne, Jaurès pouvait-il être l'ami des patrons ? Il en connaissait bien sûr, y compris parmi ses amis politiques. Aux origines du socialisme, on rencontre des industriels comme le britannique Robert Owen (1771-1858), le français Jean-Baptiste Godin (1817-1888) ou l'allemand Friedrich Engels (1820-1895). Jeune député républicain, Jaurès fréquente des patrons républicains du Tarn et des hommes d'affaires parisiens. Il ne faut ni rosir, ni noircir ces relations. Elles comptent dans l'apprentissage de la vie, de la comédie humaine et de l'envers du décor qui vont conduire vers un idéal socialiste le jeune philosophe investi en politique. Certains de ses interlocuteurs s'inquiètent rapidement de « la couleur bien vive » qu'il prend ou de son parti pris trop favorable aux ouvriers. Jaurès sait pourtant voir les qualités intellectuelles et morales de nombre d'entrepreneurs et comme il n'est pas homme à dissimuler, il l'explique très simplement dans un article de La Dépêche de Toulouse consacré aux « misères du patronat » (28 mai 1890).

Jaurès est alors un républicain, partisan de réformes sociales et de l'action ouvrière, mais il ne désespère pas de joindre celle-ci aux efforts d'une bourgeoisie progressiste. Il ne tarde pas à se montrer moins optimiste sur les possibilités patronales d'accepter ou de mener des avancées sociales. Il ne pouvait pas savoir que près d'un siècle plus tard son article serait repris, coupé et augmenté, trafiqué par des faussaires cherchant à le faire passer pour un défenseur de l'esprit capitaliste. Il est triste, mais pas trop étonnant, que ce faux soit encore utilisé aujourd'hui à droite ou dans une gauche très libérale et peu informée.

Par la suite, Jaurès socialiste se montre souvent acerbe, mais sans jamais verser dans la haine ou le dénigrement. Lorsqu'il appelle à l'action de classe les ouvriers de Clermont, dénonçant « la misère ouvrière », il répond à un militant qui s'est écrié « À bas Michelin ! » : « Non citoyen, je n'ai jamais prononcé, je ne prononcerai et ma conscience ne prononcera tout bas tout bas aucun nom propre... il ne s'agit ni d'invectiver les hommes ni de les outrager, mais de ruiner un système social qui, même avec des hommes excellents, produit de si détestables effets » (Chamalières, 7 octobre 1906). Dans L'Armée nouvelle (1910), il explique encore ce qu'apporteraient au socialisme les capacités d'initiative, d'organisation et de direction cultivées par la bourgeoisie. Il pense la lutte des classes, ses conditions, sa portée et ses limites, et au-delà. Mais sa perspective est bien d'aller vers un « ordre supérieur », la fin du capitalisme et la souveraineté du travail.

L'Humanité, 1er septembre 2014

Jaurès et les femmes

 

Jaurès est souvent décrit comme indifférent aux revendications féminines, comprenant mal ces aspirations nouvelles. Certes, il est un homme de son temps, respectueux des conventions : mariages arrangés par les familles, surveillance de la bonne tenue des filles... Il ne pouvait guère en aller autrement. Le ménage Jaurès ne diffère d'ailleurs pas de la plupart des autres foyers de dirigeants socialistes, toutes tendances confondues. L'épouse s'occupe des enfants, de l'intérieur, avec l'aide de domestiques dévouées. L'homme vit pleinement sa vie dans la sphère publique et il entretient la famille. Madame Jaurès est une épouse affectueuse, qui accepte les nombreuses absences de son mari, capable de se battre en duel avec un ministre dans un parc de banlieue un petit matin de Noël ou de partir soutenir les mineurs grévistes de la Loire juste avant le réveillon du 31 décembre 1899.

Mais là aussi, Jaurès réfléchit, se montre capable de bouger, d'imaginer autre chose, aidé par son intelligence et sa sensibilité. Il voit la société changer. Les femmes ont toujours travaillé, mais elles le font désormais autrement : Jaurès le constate dans La Dépêche de Toulouse (10 janvier 1907) : « dans toutes les branches [...] la femme assume la même fonction que l'homme. Elle devient de plus en plus, dans l'ordre économique, une personne identique à l'homme. Comment de cette identité d'existence et de fonction ne résulterait pas l'identité des droits et des revendications ? » Il soutient ces revendications, y compris le droit de vote et d'éligibilité à toutes les élections. Les congrès socialistes de Limoges et de Nancy comme celui de l'Internationale (Stuttgart, 1907) font de même. Sur le modèle éprouvé du 1er mai, le congrès international suivant (Copenhague, 1910) institue une journée pour le droit des femmes le 8 mars. En 1914, elle est célébrée pour la première fois en France par les socialistes.

Derrière les bonnes intentions proclamées, il est vrai que les socialistes se mobilisent peu, craignant les effets immédiats du suffrage féminin, obnubilés par leur combat « principal » pour la représentation proportionnelle. Les revendications féminines sont reportées en fin de programme... Mais Jaurès chemine. Il attend beaucoup de la mobilisation des femmes pour la paix, salue à l'occasion le mouvement suffragiste des Britanniques, défend les revendications sociales, bataille à la Chambre pour obtenir en faveur des institutrices un salaire égal pour un travail égal (1913). Aujourd'hui encore, il ne s'agit pas de « revenir à Jaurès », mais de prolonger son combat pour l'émancipation.

L'Humanité, 8 septembre 2014

 

© Gilles Candar

Les chroniques de Gilles Candar parues dans l'Humanité (2)

Ajouté le 13/10/2014 - Auteur : bkermoal

D’avril à septembre 2014, Gilles Candar a tenu une chronique hebdomadaire dans le journal fondé par Jaurès, l’Humanité. Nous  continuons la publication sur le site de la Société d’études jaurésiennes de ses chroniques. Quatre nouveaux thèmes sont ici abordés : Jaurès, profondément internationaliste, s’est préoccupé de la diplomatie et des relations internationales. Dans ce cadre, il a porté un regard particulier sur la question des travailleurs immigrés. Attaché à l’émancipation sociale, il a également insisté sur le rôle bénéfique des syndicats. Enfin, conscient que le socialisme devait construire une humanité nouvelle, Jaurès s’est également penché sur le sport et l’éducation physique.


                                                                                                   

Jaurès et la diplomatie

La discussion du traité transatlantique sur le commerce entre l'Union européenne et les États-Unis d'Amérique pose à nouveau la question de la diplomatie secrète. Cette question n'est pas nouvelle. Elle constitue ainsi une des grandes critiques portées par Jaurès contre la diplomatie de son temps. Après L'Armée nouvelle, il aurait voulu écrire un livre sur la diplomatie que mènerait une France socialiste.

Comme souvent, face à ses critiques, ses adversaires accusent Jaurès de naïveté et d'idéalisme parce qu'il s'en prend aux traités secrets, aux combinaisons tortueuses nouées par des diplomates qui évitent de se référer aux assemblées élues, au suffrage universel et à la discussion publique. Pourtant, Jaurès persiste dans ses mises en garde. C'est pour lui essentiel. En République, les citoyens ont le droit de savoir. Le régime parlementaire alors en vigueur permet aux citoyens par l'intermédiaire de leurs élus d'interroger, de demander et d'obtenir une réponse sur les moindres détails du fonctionnement de l'administration, de la marche de la justice ou des affaires, des déclarations publiques des responsables, sauf dans le domaine réservé de la politique extérieure, réservé de fait aux ministres, aux hommes d'affaire et de presse, à une élite informée et s'estimant compétente. Jaurès s'en indigne. Quand nous demandons si la France est liée, quel est le contenu du traité qui nous lie à la Russie, dit-il, « quand nous demandons cela pour vous, on nous répond : vous n'avez rien à savoir, et le demander est un scandale et le demander est un sacrilège.... » et il conclut : « Et on vous appelle le peuple souverain ! Souverain dans les questions secondaires, esclave et muet dans les questions primordiales ! » (discours de Levallois-Perret, 27 février 1904).

Il est possible de dire beaucoup de choses sur la politique internationale de Jaurès, de discuter ses analyses, son évolution... Mais il est un principe constant chez lui : en démocratie, la seule méthode qui vaille, c'est d'exposer franchement et clairement ses positions devant l'opinion, et de recevoir un mandat pour les défendre. S'il apparaît nécessaire de les modifier, on s'en explique à nouveau devant le pays et ses institutions représentatives. Il ne faut pas non plus, nous y reviendrons, transformer Jaurès en partisan béat d'une ouverture économique totale. Pour bien se faire comprendre, il peut même avoir recours à des images plus simples qu'à l'ordinaire : « Il ne faut pas fermer sa fenêtre. Il ne faut pas non plus se pencher à la fenêtre si fort que l'on tombe dans la rue. » (Chambre des députés, 26 janvier 1911).

 

L'Humanité, 19 mai 2014

 

Jaurès et les travailleurs immigrés

 

Les migrations de population ne sont évidemment pas un phénomène récent. En Europe, les XIXe et XXe siècles sont marqués par de très forts courants migratoires, avec une situation particulière pour la France dont la natalité baisse plus rapidement que dans les autres pays. Sous la IIIe République, l'immigration y est constamment plus importante que l'émigration. La France compte 1 150 000 étrangers lors du recensement de 1911. Héritiers du boulangisme et de l'antidreyfusisme, les nationalistes dénoncent cette situation. L'ennemi est souvent intérieur et les « mauvais Français » juifs ou protestants, laïques ou franc-maçons sont constamment dénoncés, mais ils sont de plus en plus présentés comme servant l'étranger et aidés par l'afflux de travailleurs étrangers qui feraient baisser les salaires et porteraient atteinte à l'identité nationale.

La question passionne Jaurès. Nous reviendrons un jour sur ses analyses concernant l'Amérique latine. Sur la France elle-même, il n'hésite pas à écrire dans L'Humanité du 28 juin 1914 : « Il n'y a pas de plus grave problème que celui de la main d'œuvre étrangère ». Il ignore bien évidemment que ce même jour l'archiduc héritier d'Autriche-Hongrie va être assassiné à Sarajevo... et que d'autres problèmes vont dramatiquement et pour longtemps surgir au premier plan de la scène. La réponse de Jaurès est intéressante car elle est des plus nettes alors qu'au sein du socialisme français et international se manifeste sur le sujet une grande variété de positions. Pour Jaurès, les maîtres mots doivent être « liberté » et « solidarité ». Il dénonce la puérilité des partisans de la préférence nationale, qui réclament avec véhémence des mesures antiéconomiques et porteurs de divisions, mais il entend veiller aussi à ce que la main d'œuvre étrangère ne soit pas utilisée par le patronat pour avilir les salaires. Il réclame un salaire minimum et des accords collectifs, plusieurs décennies avant que ceux-ci ne soient institués sous la pression des mouvements sociaux conjugués avec une représentation politique plus progressiste... Il est donc certain qu'il n'aurait pas accepté des mesures européennes de statut détaché permettant d'utiliser à moindre coût une main d'œuvre étrangère. Jaurès est très attentif aussi à la liberté d'action des ouvriers étrangers « contre l'arbitraire administratif et policier ». Ils doivent pouvoir s'organiser et lutter « sans crainte d'expulsion ». Le radical Clemenceau, ministre de l'Intérieur, est d'un autre avis : les travailleurs étrangers n'ont rien à faire dans des manifestations politiques ou syndicales. Diversité de la gauche française...

 

L'Humanité, 26 mai 2014

 

Jaurès, les sports et l'éducation physique

 

Jaurès passerait difficilement pour un grand sportif ! Affaire d'époque en partie : rugby, football, cyclisme et athlétisme émergent et s'installent avec la génération suivante, alors que lui-même est déjà un adulte avancé. Et pourtant, ce monde ne lui est pas étranger. D'abord, il fait ce qu'il peut ! Il marche, beaucoup et avec plaisir, aussi bien à la campagne qu'en ville. C'est le Jaurès « de plein air et de bois d'automne », « dont le pied sonnait sur le sol dur des routes » que sait décrire avec encore de l'affection Charles Péguy. Il a des qualités sportives : la persévérance, le courage... Et il a de la curiosité. Il essaie. Sans trop de réussite, il s'initie au vélo, en passe de devenir l'accessoire obligé des Jeunes Socialistes et des « hommes de confiance », l'ancêtre du service d'ordre des manifestations du XXe siècle. En visite à Malmö, ville suédoise, il s'exerce sur les espaliers d'une salle de gymnastique...

Responsable politique, il encourage constamment l'éducation physique. Maire-adjoint de Toulouse, il refuse le militarisme des bataillons scolaires, mais il soutient la gymnastique, à l'école et au-dehors, par le biais des associations, afin d'obtenir des « jeunes gens robustes, souples et habiles ». Député, dirigeant socialiste, il soutient toujours à la tribune de la Chambre ou dans L'Armée nouvelle cette partie jugée essentielle de l'éducation. Il encourage « l'élan, les jeux où l'être se donne tout entier ». Il s'ouvre aux sports individuels ou d'équipe, patronnant dès 1908 la création d'une rubrique sportive dans L'Humanité, augmentée au début de 1913, lorsque Henry Dispan de Floran, jeune juriste fils d'un enseignant socialiste, passionné de boxe et de rugby, vient épauler le pionnier Henri Kleynhoff. Tous deux seront tués à la guerre, le commandant Kleynhoff en 1916 et Dispan, pacifiste dès le début, en 1918.

En même temps, Jaurès pressent les dangers de l'utilisation des sports par la société capitaliste, leur « énorme exploitation industrielle », leur transformation en « spectacle à grand fracas ». Il voit le risque de l'exaltation exclusive de « la force la plus grossière » et l'instrumentalisation possible dans les affrontements entre nations ou à l'échelle des civilisations. Il se montre attaché à un esprit olympique étendu à tous. Le sport pour lui reste un aspect particulier du développement général de l'être humain. Les mots sont parfois ceux de son époque, du moins ceux d'un professeur épris d'humanisme antique, cherchant à comprendre la nouveauté, mais ses préoccupations n'ont rien perdu de leur actualité.

L'Humanité, 2 juin 2014

 

Jaurès et les syndicats

 

Jaurès a vécu la naissance officielle et le développement du syndicalisme en France. La République modérée, héritière des conceptions individualistes et libérales de la Révolution française, hésite un peu avant de légaliser les syndicats. C'est chose faite en mars 1884 avec la loi Waldeck-Rousseau, du nom du ministre de l'Intérieur de l'époque. Les syndicats qui existaient déjà se méfient tout d'abord et craignent un contrôle gouvernemental, voire une mainmise idéologique. Mais la loi facilite de fait leur essor et leur organisation.

Jeune député républicain, Jaurès se singularise en allant à la rencontre des organisations ouvrières, en discutant avec leurs représentants et leurs militants. Il participe ainsi dès janvier 1886 au congrès de la Fédération nationale des mineurs qui se tient à Saint-Étienne. Il discute avec eux de leurs revendications, cherche à les faire adopter par la loi, en partie ou en totalité. C'est pour lui à la fois une nécessité sociale, politique et morale. Social car la détresse ouvrière est telle qu'il faut agir au plus vite. Politique car Jaurès comprend bien que sinon les milieux populaires vont se détourner de la République et se tourner vers la démagogie « césarienne », « boulangiste » ou nationaliste, comme en 1889 lorsque les mineurs de Carmaux votent en masse pour leur patron, Ludovic de Solages, conservateur mais paternaliste. Moral car l'idéaliste Jaurès ne conçoit pas que l'humanité puisse fonctionner avec autant d'injustices et d'inégalités. Cela lui est intolérable.

Jaurès s'intéresse aux divers aspects de la lutte : revendications sociales, droits politiques, conquête d'une dignité et d'une fierté ouvrières. Cette solidarité scelle son entrée dans le socialisme politique en 1892-1893. Les travailleurs peuvent compter sur Jaurès pour les défendre à la Chambre et dans la presse contre l'arbitraire, la répression patronale et gouvernementale. Après avoir soutenu la lutte des mineurs pour que leur responsable Calvignac puisse exercer ses fonctions de maire de Carmaux, Jaurès soutient les verriers solidaires de leur leader licencié, Marien Baudot, et de ce fait tous renvoyés par leur patron, un « républicain » hostile au syndicalisme. Il exalte à la Chambre « les meneurs (...) levés avant l'aube »... Mais tout en reconnaissant l'indépendance entière des organisations ouvrières, Jaurès les conseille aussi, il donne son avis sur les formes et modalités de l'action, la grève, les conditions de la prise de décision, sa conduite et ses conséquences. Situation et équilibre délicats, dont l'examen nécessite au moins une nouvelle chronique...

L'Humanité, 16 juin 2014

© Gilles Candar

Les chroniques de Gilles Candar parues dans l'Humanité (1)

Ajouté le 09/10/2014 - Auteur : bkermoal

D’avril à septembre 2014, Gilles Candar a tenu une chronique hebdomadaire dans le journal fondé par Jaurès, l’Humanité. Nous  commençons la publication sur le site de la Société d’études jaurésiennes de ses chroniques ; quatre thèmes sont ici abordés : le respect de la politique,  le rapport à la patrie et à l’Europe, la laïcité et la question des retraites. Huit autres thèmes seront très prochainement mis en ligne.

                                                                                                       


Le respect de la politique (L'Humanité, 14 avril 2014)


Jaurès était un personnage d'exception. Mais une tradition plus ou moins bien intentionnée voudrait le présenter en « saint laïque » inadapté à son milieu, à la limite ne comprenant pas les intrigues ou les manœuvres, une force inconsciente d'elle-même diront certains. Pour commencer cette chronique, qui souhaite confronter la vie, l'œuvre et la pensée de Jaurès aux enjeux de notre époque, il me semble nécessaire de rappeler en préalable que Jaurès est bien un homme politique, qui se veut tel et connaît parfaitement les règles du métier.

Il n'aime pas qu'on rabaisse par démagogie la dignité de l'action politique. Il est fier d'être élu, choisi par ses concitoyens. Il combat fréquemment les « calomnieuses sottises » de ceux qui se croient des esprits forts en répétant les éternelles fadaises contre les politiques présentés comme cyniques, cupides et sans valeur. Dans son journal, il admet, encourage ou pratique lui-même la plus vive polémique, mais il n'aime pas les attaques personnelles, les « batailles d'épigramme » pour reprendre une de ses expressions. En tout cas, il combat de face. « Je n'utilise pas des confidences personnelles ou des propos anonymes, je n'insulte pas, je n'outrage pas, je n'insinue pas... » revendique-t-il lors du congrès de Toulouse (1908). La politique doit être affaire de convictions, d'idées à défendre.

Elle n'est pas plus douce pour autant. Jaurès est un grand orateur parlementaire, mais aussi un militant, un homme qui sait se battre, mener de dures campagnes, affronter les insultes et les coups, les chahuts et jets de pierre des adversaires ou les charges de gendarmerie et de la police. Il se bat en duel, par deux fois, de son fait : voici, de sa part, une pratique tombée légitimement en désuétude ! Mais il respecte les autres, même ses adversaires de duel. D'ailleurs, il refuse de se battre avec ceux qu'il méprise... Car sa bienveillance se fonde sur une exigence mutuelle de dignité. « Ne m'outrage pas qui veut » assène-t-il un jour à un des députés braillards du nationalisme. Lui, qui n'est vraiment pas un maniaque de la répression ou de la vengeance, ne transige pas avec le respect dû aux fonctions électives. Un homme politique qui a failli, « ne fût-ce que par étourderie ou par funeste entraînement de camaraderie ou de clientèle », doit impérativement quitter la vie publique et se consacrer à autre chose. Face aux délits financiers, aux manquements à l'honneur, il n'aurait sans doute pas demandé une peine précise, mais à coup sûr, il aurait réclamé l'inéligibilité.

 

La patrie et l'Europe (L'Humanité, 28 avril 2014)

 

Jaurès est patriote et internationaliste, c'est entendu. On a répété à l'envie sa fameuse citation, tirée de L'Armée nouvelle : « Un peu d’internationalisme éloigne de la patrie ; beaucoup d’internationalisme y ramène. Un peu de patriotisme éloigne de l’Internationale ; beaucoup de patriotisme y ramène. »

Reconnaissons que cette formule, comme c'est parfois le cas chez Jaurès, est du meilleur effet oratoire dans une intervention ou un article, mais qu'elle ne permet pas par elle-même de comprendre si facilement ce que veut dire son auteur. On saisit qu'il ne s'agit pas d'une simple association rhétorique de deux notions souvent données comme contradictoires, mais on n'est pas forcément plus avancé pour autant. Il faudrait lire en entier la partie concernée de ce décisif chapitre X du volumineux et touffu livre, ce qui n'est pas si pratique. Pour bien comprendre la phrase de Jaurès, il faut la rapprocher de ce que celui-ci indique dès le départ et martèle sans cesse : la loi de l'évolution domine absolument, il faut introduire partout l'idée de mouvement.

Polémiquant avec Marx, le Marx du Manifeste du parti communiste en tout cas, Jaurès récuse une lecture univoque et purement négative des patries, premières formes de groupements humains et premiers cadres d'une solidarité potentielle agissante. De l'Antiquité aux temps modernes, en passant par Jeanne d'Arc sur laquelle il écrit de fort belles pages, il en dégage les aspects positifs, l'idéal tâtonnant mais réel. La lutte des classes ne nie pas les patries, mais les pousse à se transformer, à évoluer, à passer « de la force à la justice, de la compétition à l'amitié, de la guerre à la fédération ». Les patries ne sont pas appelées à disparaître purement et simplement, mais à s'harmoniser, à se coordonner et à s'unir davantage. Il insiste sur deux points, qui me semblent conserver aujourd'hui toute leur pertinence : les niveaux d'organisation sociale, supérieurs et inférieurs, sont solidaires ; le mouvement ne s'interrompt pas. Une nation libre, indépendante et démocratique ne peut s'insérer que dans un ensemble caractérisé par les mêmes données. Une organisation internationale doit apporter plus de démocratie, de droit et de justice, pas moins, sinon elle se contredit et se condamne à l'impuissance.

Jaurès, osons le parier, aurait été passionné par la construction européenne. Il n'aurait pas transigé sur son caractère démocratique et il ne l'aurait pas voulue non plus transformée en citadelle assiégée, mais insérée dans un projet de démocratie et de paix à vocation universelle.


Jaurès, un laïque du XXIe siècle (L'Humanité, 5 mai 2014)


Jaurès est un des principaux artisans de la loi de Séparation des Églises et de l'État, promulguée en 1905. C'est un des piliers de notre République, qui, rappelons-le en ces temps de doute et de reflux, se définit comme « République indivisible, laïque, démocratique et sociale » depuis la Libération. Les principes de la loi sont simples et il ne faut pas se lasser de les répéter : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes [à quelques restrictions près sur l'ordre public] (article 1). La République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte (article 2) ». La suite est affaire de circonstances, de dispositions transitoires, de précisions...

En toutes choses, Jaurès est adepte d'une « large politique ». Il ne pense jamais « étroit ». Sa définition de la laïcité est acceptable par tous. Il l'identifie à la démocratie, à l'égalité des droits pour tous les citoyens quelles que soient leurs origines ou appartenances religieuses. Tout en découle. Les droits sont universels et s'appliquent à l'accès aux services publics, à la cantine comme à l'école ou autre chose. Cela ne donne peut-être pas toutes les applications pratiques, mais cela fournit l'orientation générale. D'autant que Jaurès précise : le secret de la paix n'est pas dans les équivoques, les capitulations, mais « dans la pleine et entière affirmation des doctrines de tous sous le droit commun d'une liberté incontestée ». La liberté constitue le meilleur contre-poison du dogmatisme, il le contraint à s'adapter ou à se dessécher. Il faut trouver des solutions qui évitent le cloisonnement comme la séparation, mais permettent de vivre dans une liberté commune.

Jaurès respecte les croyances religieuses. Il a les siennes, qui ne se rattachent à aucune église, à aucun dogme, qu'il a parfois exposées, surtout dans sa jeunesse. Il respecte le christianisme de sa mère ou de son épouse. Il accepte la communion de sa fille ou d'être le parrain de sa nièce. Il assiste parfois aux offices, pour l'enterrement d'un parent ou d'un ami, voire par curiosité ou intérêt humain. Il s'agit d'événements privés. Personne ne peut l'imaginer représenter la République à une manifestation religieuse d'une confession ou d'une autre. Ce n'est pas réservé à son époque : le général de Gaulle, catholique fervent, mais président de la République, se voulant gardien de la Constitution, s'abstient de communier publiquement. C'est tout simple. Même le pape Jean-Paul II l'avait bien compris : « Le principe de laïcité (…) rappelle la nécessité d’une juste séparation des pouvoirs » (Lettre aux évêques de France, 11 février 2005).


Jaurès et les retraites (L'Humanité, 12 mai 2014)


L'instauration d'un régime de retraite pour les salariés de l'industrie et de l'agriculture est un des combats poursuivis par Jaurès tout au long de sa vie. À l'origine cette réforme appartient plus au programme républicain issu de la Révolution française qu'aux revendications ouvrières car elle semble relever d'un avenir trop lointain. Il faut au demeurant attendre plusieurs décennies avant qu'intervienne un commencement de réalisation. La République bourgeoise hésite. La loi va coûter cher, elle suppose des cotisations des ouvriers et des employeurs, voire une aide de l'État. Et puis elle est d'un mauvais exemple. Un économiste libéral, Léonce de Lavergne, a prévenu : « Quand on est engagé dans cette voie, il n’y a plus de borne. On tombe peu à peu dans le communisme ! »

Une loi encore très modeste et timide, votée en 1906 par la Chambre des députés, amoindrie par le Sénat, est adoptée en 1910. Le Sénat a imposé de reporter l'âge de départ à 65 ans au lieu de 60 ans. Libéraux de droite, mais aussi du centre et de la gauche modérée, défenseurs de l'industrie et du commerce, font valoir les intérêts économiques du pays dans la concurrence internationale, le poids sur les comptes publics. Pourtant à l'époque, moins d'un tiers des ouvriers atteint l'âge de 60 ans et la moitié d'entre eux disparaît avant 65 ans : Paul Lafargue, gendre de Marx, dénonce « la retraite pour les morts ». Les pensions prévues, minimes, ne peuvent constituer qu'un appoint pour le vieux travailleur.

Malgré cela, et même si la majorité de la CGT adopte une position négative, Jaurès combat résolument en faveur du vote de la loi par les socialistes. Avec Édouard Vaillant, l'ancien communard, il veut poser le principe de la triple cotisation (ouvrière et patronale avec un soutien de l'État), ouvrir une brèche dans le droit bourgeois qui fasse admettre que l'assistance ne suffit plus, qu'il faut une assurance sociale contre les risques de chômage, maladie, accident, infirmité et vieillesse, une gestion ouvrière des caisses de retraite et reconnaître l'émergence du salaire indirect, élément de socialisation. Jaurès trouve même en 1912 une majorité avec le radical-socialiste Léon Bourgeois pour avancer à 60 ans l'âge possible de la retraite. La guerre hélas balaie tout cela.

Son orientation fondamentale était d'ouvrir des droits, à portée universelle, afin d'apporter plus de sécurité aux citoyens et aux travailleurs. Un choix de civilisation à l'inverse de ce que préconisent aujourd'hui les néo-libéraux, si influents dans les milieux dirigeants.


© Gilles Candar

Allocution de Vincent Duclert pour le centenaire de la disparition de Jean Jaurès, 31 juillet 2014

Ajouté le 10/09/2014 - Auteur : bkermoal

Le 31 juillet dernier, la Société d’études jaurésiennes a participé aux cérémonies du centenaire de la disparition de Jean Jaurès. Le matin, plusieurs membres de la SEJ se sont rassemblés au Café du croissant, sur les lieux même de l’assassinat du grand socialiste, afin d’honorer sa mémoire. Dans un second temps, une délégation s’est rendue au Panthéon. Vincent Duclert, co-auteur avec Gilles Candar de la biographie de Jaurès parue aux éditions Fayard et commissaire de l’exposition « Jaurès contemporain », a prononcé une allocution. Voici le texte de son intervention, un des temps forts de cette journée de mémoire :

(photo: droits réservés)

 

31 juillet 1914 – 31 juillet 2014

 

 

Au Panthéon,

 

sur la tombe de Jaurès

 

jeudi 31 juillet, 13 heures

 

 

Monsieur l’administrateur du Panthéon, Monsieur le directeur du département histoire de la Fondation Jean-Jaurès, Monsieur le président de la Société d’études jaurésiennes, Mesdames et Messieurs les membres du conseil d’administration, chères et chers amis,

 

 

Assassinant Jean Jaurès de deux balles de revolver le soir du 31 juillet 1914 au café du Croissant, Raoul Villain pensait débarrasser la France d’un « traître » comme il s’en expliqua aussitôt. Contre cette croyance fanatique et le recours à l’assassinat comme pratique politique, l’acte de Villain a déclenché une révolte pacifique dont l’un des effets a été, incontestablement, le transfert de ses cendres au Panthéon, là où reposent les gloires nationales, un jour de novembre 1924, au milieu des brumes d’automne et de la rumeur du défilé communiste protestant contre la récupération de Jaurès par le Cartel des Gauches.  

 

Une telle révolte on le sait n’a empêché que le XXe siècle pousse à des extrémités terrifiantes le temps des assassins. Du moins le nom de Jaurès a évoqué pour ceux qui le prononçaient un temps de paix, d’humanité, d’engagement pour des sociétés d’égalité, de solidarité pour les emmurés vivants. Il suffisait de penser à ses combats, nombreux, pour donner un sens de justice, de vérité, à de telles évocations. Les héritiers ont parfois travesti les valeurs jaurésiennes dont ils se réclamaient si éloquemment. Mais le nom de Jaurès est resté l’un de ceux qui, dans le monde, a fait résonner de l’espoir, dans la voix des leaders comme chez les plus humbles.  

 

La mémoire de Jaurès ramenait sur l’horizon des possibles un socialisme humain quand le léninisme, le stalinisme, le maoïsme en exhibaient des caricatures édifiantes. Elle ranimait la voie démocratique et sociale de la République quand celle-ci s’abandonnait à la violence, à l’oppression des plus faibles, à la répression des libertés. Elle soutenait l’engagement des intellectuels pour la survie des innocents, la dignité des victimes, pour la lumière sur les tyrannies. Elle signifiait qu’aucun progrès politique n’était réel sans une conscience aigue de la question sociale et une volonté sans faille de la résoudre. La mémoire de Jaurès a permis que la nation ne soit pas un enfermement, que la patrie agisse pour la paix, que le monde soit une valeur et non l’objet de toutes les convoitises. Elle a maintenu une idée de la morale dans la politique, un désintéressement dans le pouvoir, une recherche de vérité et la force de la dire. Elle a déterminé des historiens et des historiennes à écrire l’histoire de Jaurès, à réunir ses écrits, à vouloir comprendre sa pensée et son action, cette postérité considérable qui a suivi sa mort. Sa mémoire a inspiré des essais et des plaidoyers, elle a accompagné des projets et des programmes, elle a entraîné des baptêmes de fondation ou de section de parti. Approchant des « années Jaurès », le cent-cinquantenaire de sa naissance, le centenaire de sa mort, elle s’est exprimée dans de nombreuses initiatives, des hommages solennels ou populaires, des discours et des reconnaissances.

 

Cette immensité de la mémoire de Jaurès n’a pas signifié pour autant qu’elle ne fut pas et qu’elle ne reste pas disputée. L’étendue des registres d’action et de pensée de Jaurès a pu suggérer plusieurs Jaurès, lesquels allaient permettre aux partis de gauche de se distinguer les uns des autres et même d’amener la droite républicaine à s’y intéresser. En période de recherche d’unité de la gauche, cette multiplicité jaurésienne est essentielle pour construire de la synthèse. En période de désaccord, elle vient opposer les familles politiques se déchirant pour le précieux héritage. Du révolutionnaire au républicain, de l’internationaliste au patriote, de l’apôtre pacifiste au théoricien de la défense, de l’homme de parti à l’intellectuel critique, du théoricien à l’historien philosophe, il y a de nombreux Jaurès. Les mémoires militantes légitimement se nourrissent de ces figures plurielles. Pourtant, et c’est là l’importance de l’homme, il y a une unité jaurésienne qui repose sur quelques principes d’action et de pensée, le premier d’entre eux les liant précisément l’action et la pensée, indissolublement.  

 

La question sociale que l’on ne doit jamais refuser et toujours tenter de comprendre, de résoudre.

 

La justice qu’il a défendue en toute occasion, la justice contre l’arbitraire des jugements et l’injustice sociale.

 

La vérité qu’il a tenue comme une morale politique et qui le définissait comme intellectuel, comme historien, comme philosophe. 

 

La République qu’il n’a jamais abandonnée, à laquelle il a consacré plusieurs de ses plus grands combats.

 

Le courage précisément de combattre, de s’engager dans des luttes périlleuses dont la nécessité lui apparaissait si impérieuse : la solidarité pour les mineurs de Carmaux et les morts de Fourmies, de Courrières, de Villeneuve-Saint-Georges, la révolte contre la misère ouvrière et paysanne, la honte devant l’égoïsme de classe et la corruption des élites, la défense des Arméniens décimés dans l’empire ottoman, l’engagement pour le capitaine Dreyfus déporté à l’île du Diable, la dénonciation des massacres coloniaux. Enfin, le combat contre la guerre générale dont il avait compris, en historien philosophe, qu’elle allait détruire les sociétés et projeter les Etats dans la démesure de la violence.

 

Ces combats où Jaurès sut mobiliser toutes ses ressources intellectuelles, politiques, personnelles, où il sut rassembler autour de lui des collectivités nombreuses en firent, même avant son assassinat, un personnage de légende. Une mythologie jaurésienne était née. Elle donna à sa mémoire posthume, brusquement convoquée le 31 juillet 19914, une puissance sans équivalent. Ce courage qu’on lui reconnaissait enseignait aux personnes, aux citoyens, aux invisibles des sociétés qu’eux-mêmes pouvaient s’engager, qu’ils ne devaient jamais accepter, pour eux-mêmes comme pour les autres, l’injustice, la violence et la domination. Jaurès et plus tard son souvenir vivant ont permis que la politique pénètre la société et change jusqu’à ceux qui en étaient exclus. Il fait aimer la politique et l’a ouverte au monde. Il en a défini la dignité et la gloire, faites de l’héroïsme des valeurs de raison et de vérité qu’il salue dans son éloge de Francis de Pressensé à ses obsèques à Paris, le 22 janvier 1914. Contre le monstre de la guerre et sa culture de mort, Jaurès a opposé la force et le courage de l’engagement pour la liberté. 

 

C’est le sens des combats jaurésiens qui est rappelé ici, à côté des cendres de Victor Schœlcher, d’Emile Zola, de Jean Moulin, et bientôt celles de Pierre Brossolette, de Geneviève de Gaulle-Anthonioz, de Germaine Tillion, de Jean Zay. Jaurès au Panthéon éveille la vocation civique du monument. La liberté s’éclaire des ombres de l’histoire. C’est cette flamme que nous ranimons ici, en ce jour anniversaire de l’assassinat de Jaurès, et par l’œuvre de connaissance que poursuit depuis ses premières armes la Société d’études jaurésiennes et qu’éclaire aujourd’hui l’exposition présentée dans la nef pour le centenaire de 1914.    

 

 

Vincent Duclert

Membre du conseil d’administration

Commissaire de l’exposition du Panthéon « Jaurès contemporain, 1914-2014 »

Hommage de la Société d'études jaurésiennes le 31 juillet 2014 au Café du Croissant, 8h15

Ajouté le 23/07/2014 - Auteur : bkermoal

La Société d’études jaurésiennes se réunira le 31 juillet 2014 au Café du Croissant à 8h15.

Les participants sont invités à se munir d’une rose  qui sera déposée devant la plaque de la LDH, à l’endroit où Jaurès a été assassiné.

Gilles Candar prononcera à cette occasion une allocution.

Au même endroit, plusieurs hommages seront rendus à Jaurès par la suite :

A 9H30 hommage du président de la République François Hollande à Jaurès.

A 9 h 45/10 h cérémonie de la municipalité de Paris  et dépôt de gerbe.

A 11 h rendez-vous de L'Humanité avec allocution de Patrick Le Hyaric et dépôt de gerbe.

A 11 h 45 rendez-vous du PS avec allocution de Jean-Christophe Cambadélis et dépôt de gerbe.

 

-              

La radio RFI consacre une émission sur l’assassinat de Jaurès au Café à partir de 7 heures, avec  Gilles Candar et Jacqueline Lalouette. 

D’autres initiatives et célébrations auront lieu tout au long de la journée.

Une délégation de la Société d'études jaurésiennes se rendra également au Panthéon à 13h: dépôt de

fleurs et allocutions de Philippe Bélaval, président du Centre des monumentss nationaux et de Vincent

Duclert, commissaire de l'exposition " Jaurès contemporain" pour la SEJ.

Nous vous attendons nombreux pour rendre hommage à Jaurès à cette occasion.

Cycle de conférences au Panthéon en juillet 2014

Ajouté le 09/07/2014 - Auteur : bkermoal

Conférences dans le cadre de l’exposition au Panthéon «  Jaurès contemporain, 1914-2014 »

                                                               


L’exposition «  Jaurès contemporain, 1914-2014 » se déroule au Panthéon, du 26 juin au 11 novembre 2014. Présentée par l’historien Vincent Duclert, elle revient sur l’histoire de Jaurès et sur son influence jusqu’à nos jours. Un cycle de conférences accompagne l’exposition :

Le programme : de 16h45 à 18h, dans la bibliothèque Jean Jaurès du Panthéon

6 juillet             Les combats de Jaurès ( Gérard Lindeperg)

8 juillet             Jaurès et les droits de l’Homme (Emmanuel Naquet)

10 juillet           Jaurès républicain (Vincent Duclert)

12 juillet           Jaurès contre la guerre : images d’un combat héroïque (Eric Lafon et Frédéric Cépède)

16 juillet           Jaurès Journaliste ( Marie Aynié)

18 juillet           Jaurès socialiste ( Emmanuel Jousse)

20 juillet           Jaurès militant ( Benoît Kermoal)

22 juillet           Jaurès et le monde ( Gilles Candar)

24 juillet           Jaurès et la question sociale ( Marion Fontaine)

26 juillet           Jaurès et la culture ( Paul Marcus)

28 juillet           Jaurès et la colonisation ( Gilles Manceron)

30 juillet           Jaurès assassiné (Jacqueline Lalouette)


L’exposition Jaurès contemporain 1914-2014 au Panthéon

Jaurès dans le "Midi Socialste"

Ajouté le 09/07/2014 - Auteur : bkermoal

Jean Jaurès et le Midi socialiste

                                                                       

 

Jean Jaurès, journaliste, citoyen adoptif de Toulouse, a activement collaboré au « Midi socialiste » de 1908 à 1914. Il écrit plus encore pour « La Dépêche » dont le lectorat était bien plus large (215 000 exemplaires contre 6000 pour le Midi socialiste en 1914). 
 
Durant cette année 2014, qui commémore le centenaire de la mort de Jean Jaurès, la bibliothèque de Toulouse a travaillé sur le corpus de ses articles du « Midi socialiste ». Les éditoriaux et les chroniques de Jaurès soutiennent les thèses et les propositions de lois des députés socialistes à la Chambre des députés.


On peut y lire, entre autres, l'inquiétude de Jean Jaurès face aux événements extérieurs, comme l'affaire marocaine qui annonce une dégradation des relations internationales. Pendant cette période d'avant-guerre, Jaurès exprime ses craintes, pour mieux préserver la paix. Il s'élève contre la course aux armements et les ambitions des gouvernements avides de domination. Autre sujet récurrent chez Jean Jaurès : son opposition à la loi des 3 ans, qui prolonge la durée du service militaire, et qui porte en elle la préparation d'une guerre contre l'Allemagne.


Pour consulter l’ensemble des articles de Jaurès parus dans le « Midi Socialiste »



L’ensemble des dossiers numériques de la bibliothèque de Toulouse

Parution : Le Discours des deux méthodes

Ajouté le 09/07/2014 - Auteur : bkermoal

Parution : "Le discours des deux méthodes"

                                                                  


Les éditions le passager clandestin publient « Discours des deux méthodes » de Jean Jaurès et Jules Guesde avec une préface de l’historien Jean-Numa Ducange, membre de la société d’études jaurésiennes et du comité de rédaction des Cahiers Jaurès. Cet ouvrage reprend les discours des deux grands socialistes qu’ils ont prononcés lors d’une réunion publique  en 1900. Les divergences, mais aussi les accords, entre Jaurès et Guesde sont clairement énoncés. La publication est complétée par un article de Rosa Luxembourg « Une question de tactique ».

pour en savoir plus sur cette publication(PDF)

Le site des éditions le passager clandestin

Jaurès en Avignon (juillet 2014)

Ajouté le 06/07/2014 - Auteur : bkermoal

Jaurès en Avignon, du 9 au 26 juillet 2014


A l’initiative de la Ligue des droits de l’Homme, de la Société d’études jaurésiennes, de la fondation Jean-Jaurès et de la mairie d’Avignon, plusieurs rencontres et débats auront lieu durant le mois de juillet en Avignon.

De nombreux historiens évoqueront la figure de Jean Jaurès, aussi bien sous l’angle de l’histoire du socialisme, de la colonisation ou encore du pacifisme. Deux expositions seront en outre présentées, l’une à la bibliothèque municipale Ceccano, l’autre à l’Hôtel de ville. Enfin, plusieurs spectacles sur Jaurès sont également présentés durant tout le mois.


le programme complet (PDF)

Rencontre le 17 juin : Jaurès et le syndicalisme

Ajouté le 16/06/2014 - Auteur : bkermoal

Rencontre " Jean Jaurès et le syndicalisme, une pensée et une action sociale"

L’institut d’Histoire sociale de la CGT accueille,en coopération avec l'Humanité, le mardi 17 juin 2014, une journée sur le thème “Jean Jaurès et le syndicalisme, une pensée et une action sociale”. Plusieurs historiens de la Société d'études jaurésiennes y participent.

 


                                                       

Le programme :

9h - Accueil puis introduction par Elyane Bressol de l’Institut CGT d’Histoire sociale

9h30-11h - Conférences successives des historiens Jean-Numa Ducange, Alain Boscus et Gilles Candar

11h - Rencontre avec Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT et Patrick Le Hayric, directeur de l’Humanité sur l’actualité sociale avec Jean Jaurès.

Le lieu : IHS CGT, 263 rue de Paris, 93516 Montreuil


                                                 

 

Spectacle "Jaurès assassiné 2 fois !"

Ajouté le 04/05/2014 - Auteur : bkermoal

Création de Pierrette Dupoyet : «  Jaurès, assassiné 2 fois ! »

                                                           

Présentation de la pièce

« 31 juillet 1914, Jean Jaurès est assassiné...Trois jours plus tard, la guerre éclate. Le pacifisme de Jaurès est balayé. Grâce à sa femme Louise, nous revivons les discours enflammés de ce formidable tribun, son courage, ses espérances dans le progrès de l’Humanité mais aussi sa générosité au quotidien. »

Spectacle soutenu par la Ligue des droits de l’Homme.

Le spectacle théâtral de Pierrette Dupoyet « Jaurès, assassiné 2 fois » est présenté en tournée durant tout l’été. Le calendrier des représentations est disponible. La pièce est également présentée au festival d’Avigon, du 5 au 27 juillet.

Le site de Pierrette Dupoyet.

Parution: "Ainsi nous parle Jean Jaurès"

Ajouté le 04/05/2014 - Auteur : bkermoal

"Ainsi nous parle Jean Jaurès" Marion Fontaine

 

Marion Fontaine, secrétaire de la Société d’études jaurésiennes et maître de conférences à l’université d’Avignon publie une anthologie des textes de Jaurès.

                                                                  

Intitulé «  Ainsi nous parle Jean Jaurès », le livre se divise en quatre parties ( Le politique : république et socialisme ; Saisir un monde nouveau ; Culture et éducation ; Face au vaste monde : internationalisme, guerre et colonialisme) et chaque extrait ( conférence, débat parlementaire, article de presse, etc.) est contextualisé et présenté. On y retrouve des discours qui sont devenus des classiques (« Pour la laïque », « Discours à la jeunesse » etc.) mais aussi de nombreux documents moins connus. Comme l’explique la 4ème de couverture «  ce livre entend montrer que la réflexion jaurésienne est, plus que jamais, d’une brûlante actualité ! »

Pour en savoir davantage

« Ainsi nous parle Jean Jaurès » est une co-édition des éditions Fayard, dans la collection de poche « Pluriel », et de la Fondation Jean-Jaurès.


Rencontre d'étude: Jean Jaurès et Francis de Pressensé, samedi 10 mai 2014

Ajouté le 27/04/2014 - Auteur : bkermoal

Rencontre d’étude: Jean Jaurès et Francis de Pressensé, samedi 10 mai 2014

                                          

 Le groupe de travail « Mémoire, histoire, archives » de la LDH, la Société d’études jaurésiennes et la Société d’histoire du protestantisme français organise une rencontre d’étude le samedi 10 mai 2014, de 13h30 à 18h, au siège de la LDH, salle Alfred-Dreyfus, 138, rue Marcaret 75018 Paris (Métro Lamarck-Caulaincourt.

Le thème de la rencontre sera : Jaurès et Pressensé , à l’occasion du centenaire de leur disparition. Plusieurs interventions montreront les multiples facettes des deux hommes, de l’Affaire Dreyfus à la naissance de la LDH, de la lutte pour la paix à la défense des droits de l’homme.


le programme complet (PDF)

Assemblée Génèrale de la SEJ le 17 mai 2014

Ajouté le 25/04/2014 - Auteur : bkermoal

Aux adhérents de la Société d’études jaurésiennes

ASSEMBLEE GENERALE SAMEDI 17 MAI 2014



L’assemblée générale de la Société d’études jaurésiennes se tiendra le

samedi 17 mai 2014


à l’EHESS, 105 boulevard Raspail, amphithéâtre François Furet,

à 10 heures précises


Ordre du jour :

  • Rapport moral par Gilles Candar et Marion Fontaine

  • Rapport financier par Amaury Catel

  • Les Cahiers Jaurès par Alain Chatriot

  • Le site www.jaures.info par Marion Fontaine et Benoît Kermoal

  • Conférence Jaurès : Perspectives et premier bilan d'un centenaire, par Gilles Candar

L’assemblée générale se conclura par le traditionnel déjeuner des jaurésiens brasserie Chez Fernand, 127 boulevard du Montparnasse, 75006 Paris (10 à 15 mn à pied du 105 bd Raspail) à 13 heures (inscription sur le bulletin joint à adresser à Amaury Catel, 48 rue Thiers, 84 000 Avignon, pour le 15 mai 2014 au plus tard).



télécharger le coupon-réponse (PDF)

Souscription "Histoire socialiste de la >Révolution française" Jean Jaurès

Ajouté le 09/04/2014 - Auteur : bkermoal

« Histoire socialiste de la Révolution française » de Jean Jaurès


Le chef d’œuvre de Jean Jaurès « Histoire socialiste de la Révolution française » sera republié à la mi-juillet 2014. Quatre volumes reprenant l’édition d’Albert Soboul, mais aussi deux nouvelles préfaces, l’une de Jean-Numa Ducange, membre du conseil d’administration de la Société d’études jaurésiennes, l’autre de Michel Biard, historien de la Révolution française. Celles-ci font le point sur les recherches sur Jaurès et la Révolution depuis les années 1970.

Les éditions sociales proposent dès à présent une souscription à un tarif préférentiel pour une réception de la collection des quatre volumes dès la mi-juillet. L’ « Histoire socialiste de la Révolution française » est une des plus importantes histoires des événements révolutionnaires jamais écrites. Cette édition scientifique, parue pour la première fois à la fin des années 1960, était depuis épuisée. On y trouve également une introduction substantielle d’Ernest Labrousse et de Madeleine Rebérioux.

voir les détails sur le site des éditions sociales

Un webdocumentaire sur Jaurès pensée et postérité

Ajouté le 12/03/2014 - Auteur : bkermoal

Le site de France Culture propose depuis le début de la semaine un webreportage radio sur “Jaurès, pensée et postérité”



Le dispositif et les thèmes

Le webdocumentaire, qui est un support multimédia, est composé de quatre parties, la première étant une chronologie de la vie de Jean Jaurès. Dans la seconde partie « Jaurès aujourd'hui », plusieurs responsables politiques actuels sont interrogés et l’historienne Marion Fontaine, secrétaire de la Société d’études jaurésiennes fait le point sur les usages politiques de Jaurès dans les cultures politiques actuelles.

La pensée politique du leader socialiste est au cœur de la très riche troisième partie de ce webdoc, avec des interventions sur la philosophie politique de Jaurès, l’importance de la justice sociale, du pacifisme, la laïcité et l’éducation.

La dernière partie fournit une bibliographie des travaux sur Jaurès, une sitographie et mentionne l’exposition aux Archives nationales.

Les participants

Hélène Combis-Schlumberger est la réalisatrice de ce documentaire multimédia disponible sur le site Internet de France Culture, et plusieurs membres de la Société d’études jaurésiennes y ont participé : on retrouve en effet des entretiens avec Gilles Candar, président de la SEJ à propos de la laïcité, de l’éducation et de l’internationalisme, mais aussi avec Bruno Antonini, philosophe et spécialiste de la pensée de Jaurès, ainsi que Vincent Duclert qui revient sur l’importance de la justice et du pacifisme dans l’univers jaurésien. Marion Fontaine fait également le parallèle entre le monde politique du temps de Jaurès et la situation actuelle.

Ce webdocumentaire radio dévoile la pensée et la postérité de Jaurès selon un dispositif multimédia particulièrement attractif. C’est un excellent outil en particulier pour le public scolaire qui y découvrira les aspects majeurs de la pensée du grand tribun socialiste. Mais tout le monde trouvera un grand profit à visionner et à écouter ce webdoc innovant sur Jaurès.


Pour accéder au webdoc “Jaurès, pensée et postérité”

Spectacle "Rallumer tous les soleils : Jaurès ou la nécessité de combat" 11/03/2014

Ajouté le 11/03/2014 - Auteur : bkermoal


« Rallumer tous les soleils : Jaurès ou la nécessité de combat »


La compagnie Aigle de sable propose un spectacle sur Jaurès intitulé « Rallumer tous les soleils : Jaurès et la nécessité de combat »

Texte : Jérôme Pellissier

Mise en scène : Milena Vlach assistée d’ Eleonora Rossi

La première des lectures permettant de connaître ce spectacle aura lieu le vendredi 21 mars 2014 à 20h30 à l’espace Confluences (Paris 20ème). D’autres lectures sont prévues au printemps (l’actu du spectacle)

Présentation de la pièce par l’auteur

« Rallumer tous les soleils nous plonge dans la vie de Jean Jaurès, dont nous suivons ici les combats, au long du siècle, depuis l’Affaire Dreyfus jusqu’au premier mois de la guerre de 1914, qui éclate au lendemain de son assassinat. Des combats incarnés par des personnes, portés par des amitiés, assombris par des trahisons. Ainsi l’engagement de Jaurès dans l’Affaire Dreyfus est-il inséparable de sa relation avec Charles Péguy, jeune écrivain d’abord aussi socialiste et pacifiste que lui mais qui deviendra, au fil des événements, l’un des porte-paroles de la haine nationaliste envers Jaurès et le socialisme qu’il incarnait. Les combats de Jaurès nous mènent aussi, par moments, à la Chambre des députés ou dans des meetings ouvriers. Mais c’est à l’Humanité, qu’il fonde en 1904, que nous retrouvons surtout Jaurès préparant ses actions. Secondé par Ève Jouard, journaliste féministe, qui partage également avec lui une forte affection pour un jeune vendeur de journaux, qu’ils surnomment « le Gavroche ». Ce «  gamin de Paris, maître de la rue, permet aussi par ses chansons et ses boniments de camelots de marquer la chronologie des événements et de faire ressentir l’atmosphère de l’époque. Nous suivons donc les relations croisées et les destins tragiques de ces personnages jusqu’à l’échec des combattants de la paix, jusqu’aux événements de l’été 1914. »

Le site  « Rallumer tous les soleils »

La pièce s’accompagne d’un très riche site  (Rallumer tous les soleils) où l’on retrouve le calendrier des représentations mais aussi des extraits de la pièce et de très nombreuses informations complémentaires sur Jaurès (textes du leader socialiste, présentation biographique, ressources pédagogiques, etc.) Le site est  très pratique et d’une utilisation aisée, tout en étant régulièrement complété.

Une initiative à suivre en attendant la création du spectacle qui aura lieu le 31 juillet 2014 !

Expostion Jaurès aux Archives Nationales ( 5 mars-2 juin 2014)

Ajouté le 10/03/2014 - Auteur : bkermoal

Exposition Jaurès 


Archives nationales, hôtel de Soubise, 60 rue des Francs-Bourgeois, 75003 Paris

Du 5 mars au 2 juin 2014

Du lundi au vendredi (10h-17h30), samedi et dimanche ( 14h-17h30)

À l’occasion du centième anniversaire de la mort de Jean Jaurès, le 31 juillet 1914, les Archives nationales et la Fondation Jean-Jaurès lui consacrent une exposition de grande envergure. Les commissaires de l’exposition sont :

Magali Lacousse, conversateur en chef du patrimoine, Archives nationales

Romain Ducoulombier, agrégé d’histoire, post-doctorant à l’université de Dijon, auteur de «  Camarades ! La naissance du parti communiste français », Paris, Perrin, 2010

Gilles Candar, président de la Société d’études jaurésiennes et récemment co-auteur d’une biographie sur Jaurès avec Vincent Duclert ( Fayard, 2014)

Présentation

Derrière la figure du tribun socialiste, apôtre de la paix et de la liberté, l’homme privé reste encore peu connu. L’exposition retrace les grandes étapes de la vie et du rôle de Jean Jaurès en exposant des lettres, des manuscrits d’articles, des photographies,  des affiches, des tableaux, etc. De sa naissance en 1859 à son tragique assassinat à la veille du premier conflit mondial, l’existence de Jaurès a connu une trajectoire singulière qui éclaire tout un pan de l’histoire politique, culturelle et intellectuelle de la France.

L’exposition s’accompagne d’un catalogue « Jaurès, une vie pour l’humanité » (catalogue)

Il y a par ailleurs un cycle de conférences en lien avec l'exposition   (programme)


Organisation:
> Les Archives nationales
> La Fondation Jean-Jaurès

Colloque international "1914, l'Internationale et les internationalismes faceà la guerre " 05/03/

Ajouté le 05/03/2014 - Auteur : bkermoal

Colloque international  «  1914, l’Internationale et les internationalismes face à la guerre »

Paris, 24 – 25 mars 2014

Salle des ventes du Crédit municipal

Colloque international organisé par la Société d’études jaurésiennes

                                                                   


Présentation

L’assassinat de Jean Jaurès le 31 juillet 1914 sonne le glas de la Deuxième Internationale en même temps que celui de la paix. Les deux centenaires de l’assassinat et de la guerre, chronologiquement liés, conduisent à faire de la mort du tribun la catastrophe scellant la défaite de l’Internationale. Pourtant, une autre approche de ce moment, plus attentive à la permanence d’un esprit internationaliste à l’âge des Etats-nations, peut être suggérée. On n’oubliera pas que 2014 n’entre pas seulement en résonance avec ces événements, mais aussi avec la fondation de l’Association Internationale des Travailleurs à Londres le 28 septembre 1864.

La Société d’études jaurésiennes entend ainsi reprendre la question de l’Internationalisme ouvrier, de 1864 à 1914, en organisant un colloque en mars 2014. Ce projet s’inscrit dans une dynamique historiographique à laquelle participent les Cahiers Jaurès qui publieront les actes de ces journées.

Programme

Colloque international organisé par la Société d'études jaurésiennes


Entrée libre dans la limite des places disponibles, sous réserve d'inscription

Contact
jeanjaures2014@gmail.com

Avec les soutiens suivants :
> La fondation Jean-Jaurès
> La fondation Gabriel Péri
> Le centre Norbert Elias
> La ligue des droits de l’homme
> La mairie de Paris

"Jean Jaurès et la Guerre" sur France Inter le 3 mars 2014

Ajouté le 02/03/2014 - Auteur : bkermoal

"Jean Jaurès et la guerre"

Lundi 3 mars sur France Inter, à 13h30 dans l’émission « La marche de l’histoire » présentée par Jean Lebrun, Vincent Duclert co-auteur avec Gilles Candar d’une récente biographie sur Jean Jaurès, reviendra sur l’action de Jaurès contre la guerre et sur ses analyses concernant les conflits de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.

Extraits du texte de présentation de l’émission : « Jusqu'au dernier moment, jusqu'au soir du 31 juillet où il fut assassiné, il joua néanmoins son rôle à sa place, en appelant à tous les registres de la raison alors que roulaient les dés de la fureur. »

L’émission est disponible ensuite en podcast pendant 1 000 jours sur le site de l’émission.

Informations complémentaires sur le site France Inter





Parution : Jaurès 1914-2014, le socialisme du possible

Ajouté le 20/02/2014 - Auteur : bkermoal
  
 La revue l'Histoire propose pour son numéro du mois de mars (disponible dès le 20 février) un dossier intitulé 'Jaurès 1914-2014, le socialisme du possible" avec les articles suivants :
 

   Vincent Duclert : " La justice avant tout !"

    Gilles Candar : " Une famille normale"

    Michel Winock : " Réforme ou révolution?"

   Jean François Chanet : " La paix, mais pas à tout prix"

   Rémy Pech : " Un militant occitan?"

   Jacqueline Lalouette " Comme tu es heureux d'être mort!"




Plusieurs membres de la Société d'études jaurésiennes ont participé à ce numéro spécial. L'article de Gilles Candar est disponible à la lecture en ligne sur le site de l'Histoire ( clic pour lire )

Le dossier est accompagné d'encarts complémentaires et d'une chronologie, ce qui rend l'ensemble très complet ; une bibliographie détaillée permet en outre d'avoir des références afin de plonger davantage dans l'univers jaurésien. il a été réalisé avec l'aide de la fondation Jean-Jaurès. ( Fondation Jean-Jaurès )




colloque 12 avril ? Toulouse : Jaur?s , Clemenceau, deux voix ( voies) vers la R?publique

Ajouté le 19/02/2014 - Auteur : bkermoal
L?association "Les Amis de Jean Jaur?s ? Toulouse" ( site ) organise le 12 avril 2014 ? l?Universit? UT1-Capitole sur le th?me

? Jaur?s-Clemenceau, deux voix (voies) vers la R?publique ?

Programme

Ouverture par Laurent Fabius, ministre des affaires ?trang?res

Gilles Candar: ? La l?gislature 1906-1910 : face ? Clemenceau, Jaur?s entre majorit? et opposition ?

Olivier Loubes: "La fabrique d'un Homme-R?publique : Jean Zay, h?ritier de Jaur?s et de Clemenceau ? ?

Paul Marcus: "Jaur?s , Clemenceau: deux patriotismes et un d?saccord"

Emmanuel Jousse (Universit? de Lille): "Utilitarisme anglo-saxon et id?alisme allemand. L'horizon europ?en de la pens?e de Jaur?s et de Clemenceau"

Alain Boscus (Universit? du Mirail): ? Jaur?s et Clemenceau - La question sociale"

R?my Pech: "Jaur?s Clemenceau et la r?volte des vignerons"

Georges Mailhos: "Jaur?s et Clemenceau dans la D?p?che ?

inscription à l'adresse suivante : mouynet.jeanne@neuf.fr
ou au tel: 06 83 47 97 31

Entretien avec Vincent Duclert

Ajouté le 19/02/2014 - Auteur : bkermoal
Vincent Duclert, co-auteur avec Gilles Candar d?une biographie sur Jaur?s publi?e en f?vrier 2014 aux ?ditions Fayard, revient dans un entretien r?alis? par Damien Augias sur le parcours et l?h?ritage de Jaur?s. Il explique en particulier tout l?int?r?t qu?il y a ? mieux conna?tre celui qui incarne la gauche en France au d?but du XXe si?cle. Gilles Candar est pr?sident de la SEJ, Vincent Duclert est membre du Conseil d?Administration.

Pour lire l?entretien avec Vincent Duclert

Pr?sentation de la biographie parue aux ?ditions Fayard

Conf?rence " Jaur?s une grande voix"

Ajouté le 09/02/2014 - Auteur : bkermoal
Le 13 janvier 2014 avait lieu une conf?rence intitul?e ? Jean Jaur?s, une grande voix ? ? Marseille, dans le cadre de l?Universit? populaire du th??tre Toursky. On a pu y entendre Marion Fontaine, historienne, ma?tre de conf?rences ? l'Universit? d'Avignon et secr?taire de la Soci?t? d'Etudes Jaur?siennes, Bruno Antonini, philosophe, professeur ? Paris, membre lui aussi de la SEJ, ainsi que Charles Sylvestre et Roland Gori. On peut avoir un aper?u de cette conf?rence en regardant cette vid?o

Colloque international "Les d?fenseurs de la paix 1899-1917 : approches actuelles, nouveaux regards

Ajouté le 12/12/2013 - Auteur : webmaster
Du 15 janvier 2014 au 17 janvier 2014

mercredi 15 janvier : 9h -18h30
jeudi 16 janvier : 9h-20h
vendredi 17 janvier : 9h-17h

Colloque international coorganisé par l'Université Paris-Est Créteil (CRHEC), l'Université Paris-Est Marne-la-Vallée (ACP) et l'Institut historique allemand.

vignette 200/200 Les d?fenseurs de la paix
Présentation
A l'aube du centenaire de la première guerre mondiale, l’Université Paris-Est Créteil (CRHEC) et l'Université Paris-Est Marne-la-Vallée (ACP) et l’Institut historique allemand proposent de réfléchir sur l'écroulement de la paix et sur l'échec de ceux qui ont voulu empêcher l'éclatement d'une grande guerre européenne, ou ont cherché à en interrompre le cours. Les limites chronologiques indiquent que nous entendons prendre en considération les premières années du XXe siècle (à partir de 1899, année de la première conférence de La Haye), celles de « l'avant-guerre », mais aussi les années de guerre elles-même, ce qui nous permettra d'étudier les actions en faveur de la paix menées parmi les neutres ou belligérants tardifs (Italie, Etats-Unis etc.), comme parmi les pacifistes ou partisans d'une paix négociée au sein des belligérants.

En prenant comme limite chronologique l'année 1917 nous entendons insister sur le retour en force des revendications de paix, sur la dimension révolutionnaire qu'elles prennent en Russie, sur la façon dont elles se manifestent au sein de tous les pays et de tous les peuples au cours de cette année de crise. En même temps, avec l'entrée en guerre des Etats-Unis, l'échec de la conférence de Stockholm, le raidissement des gouvernements des deux camps, l'année 1917 clôt les derniers espoirs de retour à la paix par la négociation et sonne le glas de l'Europe et du monde d'avant 1914.

Nous voudrions dans ce colloque faire le point des travaux menés sur le pacifisme juridique, les tentatives de résolution pacifique des conflits par l'arbitrage, le développement du droit international - tentatives menées tant au niveau politique (conférences de la Haye, Union interparlementaire etc.) qu'au niveau de sociétés militantes (sociétés de paix, Bureau international permanent de la paix), d'organisations et initiatives non gouvernementales (Prix Nobel de la paix, fondation Carnegie etc.). Il s'agirait également de poursuivre les travaux consacrés aux animateurs de la deuxième Internationale et aux idées et initiatives de paix impulsées par les leaders et militants ouvriers. On retrouverait certains de ces acteurs pendant la guerre mais aussi des acteurs nouveaux (syndicalistes, femmes, révoltés, objecteurs de conscience), et des tentatives même avortées mais significatives (conférence de Stockholm, appels de Benoît XV etc.).

En nous centrant sur les acteurs (individuels ou collectifs) nous voudrions intégrer un certain nombre de perspectives et de renouvellements de la réflexion historique, en nous attachant par exemple aux itinéraires individuels, aux réseaux, aux représentations et initiatives culturelles, aux formes de résistances, aux courants intellectuels et pouvoirs dominants, aux controverses menées avec les contempteurs du pacifisme, mais aussi aux divergences au sein du camp de la paix, ou à la dimension affective de la cause de la paix.

> programme à télécharger [PDF - 846 Ko]


Entrée libre dans la limite des places disponibles : inscription obligatoire à l'adresse suivante : event@dhi-patris.fr
Lieu(x)
Institut Historique Allemand
8, rue du Parc Royal
75003 Paris
Métro : ligne 1 Saint Paul, ligne 8 Chemin Vert
Bus : ligne 29 et 96
> plan d'accès [PDF - 566 Ko]
Partenaires
Sous le haut patronage de S.A.S le Prince Albert II de Monaco

Avec les soutiens suivants :
> Le Ministère de la Culture et de la Communication
> La Mission du centenaire 1914-1918
> Les archives du Palais de Monaco
> Le Centre de recherches historiques de l’Ouest (Cerhio, Le Mans)
> L’UMR IRICE (Paris 1/Paris 4, CNRS)
> La Fondation Jean Jaurès
> Mundaneum (centre d’archives de la fédération Wallonie-Bruxelles)

Parution : La Victoire de Jaur?s, par Charles Silvestre

Ajouté le 25/10/2013 - Auteur : webmaster

La Victoire de Jaur?s, de Charles Silvestre, illustrations d?Ernest Pignon-Ernest et collaboration de Jacques Tardi, pr?face de Marc Ferro et postface de Patrick Le Hyaric. ?ditions Privat, 207 p.

Jaur?s a ?t? assassin? le 31?juillet 1914. L?immense travail qui fut le sien n?est pas pour autant mort avec lui. Sa victoire, c?est celle de sa clairvoyance coloniale, de son courage dans l?affaire Dreyfus, de sa sagesse dans la s?paration des ?glises et de l??tat, de son anticipation des r?formes sociales. C?est aussi celle de sa culture, de sa sensibilit?, de sa bont?. Jaur?s inaugure ce que le XXe?si?cle a oppos? de meilleur face au pire. Il n?est pas un mod?le mais un ?claireur, qui a laiss? derri?re lui des traces pour nous guider. Et ce sont ces traces que rel?ve ici Charles Silvestre, d?voilant son h?ritage, montrant toutes les ??victoires??, tant sociales que politiques, que nous lui devons, faisant revivre l?Histoire par le biais d?analogies et de r?sonances entre les ?v?nements.




Editions Privat










?uvres de Jean Jaur?s. Tome 8 "D?fense r?publicaine et participation minist?rielle"

Ajouté le 25/10/2013 - Auteur : webmaster

Jean Jaurès, Défense républicaine et participation ministérielle, tome 8 des Œuvres. Édition établie par Maurice Agulhon et Jean-François Chanet, Paris, Fayard, septembre 2013, 655 p.



"Ce volume couvre les années 1899-1902, soit la majeure partie de la législature durant laquelle Jean Jaurès ne siège pas au Parlement. Son activitén'a pas pour autant perdu en intensité, ni pris un tour plus modéré, au moment son engagement pour Dreyfus s'élargit et se transforme en soutien au gouvernement de Défense républicaine et en combat pour l'unité socialiste. Au contraire : il lutte sur deux  fronts, contre la droite et contre ceux des socialistes qui ne croient guère aux conquêtes légales et progressives, par l'action gouvernementale et la voie parlementaire.
L'énergie de Jaurès ne s'absorbe pas tout entière dans la direction de la Petite République ni dans des articles d'actualité politique. Jaurès retrouve le temps de la recherche, des lectures et de la réflexion théoriques et historiques. Elles le ramènent vers les deux sources d'inspiration fondamentales que sont alors pour tout socialiste la Révolution française et l'œuvre de Karl Marx. De ce travail inlassable naissent deux grandes œuvres, l'Histoire socialistede la Révolution française et les Études socialistes (on trouvera ici la réédition complète de ce dernier ouvrage). La relation entre socialisme et démocratie, la question de la propriété, le dialogue avec la social-démocratie allemande : il n'est aucun sujet abordés qui ne trouve un écho dans les débats de notre temps."


Editions fayard








A t?l?charger : Jean Jaur?s. Combattre la guerre, comprendre la guerre

Ajouté le 16/10/2013 - Auteur : webmaster
Jean Jaur?s. Combattre la guerre, comprendre la guerre

Jean Jaurès. Combattre la guerre, comprendre la guerre

par Vincent Duclert

Jean Jaurès est mort à la veille de la Première Guerre mondiale, assassiné à cause de son combat pour la paix. Première victime d’une violence guerrière qui dépassa ce que l’humanité avait connu de plus terrible jusque-là, il fut un grand penseur de la guerre au XXe siècle.

Coll. Les Essais, Fondation Jean Jaurès

 

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Jaur?s, 1859-1914, la politique et la l?gende, par Vincent Duclert

Ajouté le 16/10/2013 - Auteur : webmaster
Jaurès
1859-1914
La politique et la légende

Depuis cent ans, son image a alterné entre le socialiste, le pacifiste, le républicain, le parlementaire, l'intellectuel, l'Occitan... Sa renommée se fonde sur des actes puissants, depuis la défense des ouvriers de Carmaux en grève dans les années 1880 jusqu'à sa lutte pacifiste, sans oublier la fondation de l'Humanité et son pouvoir à l'Assemblée.
Assassiné le 31 juillet 1914 à la veille d'une Première Guerre mondiale qu'il combattait avec ses dernières forces, Jean Jaurès a marqué ses contemporains d'une empreinte sans équivalent. Ni monarque ni chef d'État, ni héros militaire ni prophète religieux, il a incarné de son vivant le tribun obstiné des luttes sociales, des engagements politiques et des fidélités intellectuelles. C'est dans sa vérité historique que Vincent Duclert restitue l'homme, alors que Jaurès posthume continue d'éveiller les sociétés à leur devoir de solidarité, de vérité et de justice.

Editions Autrement.

En savoir plus

Vient de para?tre : Jaur?s et la Loire, par G?rard Lindeperg

Ajouté le 04/10/2013 - Auteur : webmaster

Assassiné en 1914, Jean Jaurès est resté jusqu’à nos jours la figure emblématique du socialisme français. Cet ouvrage collectif, dirigé par Gérard Lindeperg, vice-président de la Fondation Jean-Jaurès, revient sur les liens qui ont existé entre le député de Carmaux et le département de la Loire.

Après une vie faite d’engagements au service de la République et des Droits de l’Homme, Jaurès a été assassiné le 31 juillet 1914. Malgré son long combat pour empêcher la guerre, l’Europe bascule deux jours plus tard dans le premier conflit mondial dont le grand tribun avait redouté la violence et les horreurs. Jaurès devient alors « l’apôtre » et le « martyr de la paix ».

La justice sociale a également été au cœur de son action et c’est à ce titre qu’il est intervenu à plusieurs reprises à l’appel des ouvriers de la Loire, département qui fut l’un des foyers de l’industrialisation de la France.

Après sa mort brutale, les violentes attaques dont il a été la victime ont cessé et les critiques se sont tues. Depuis un siècle, il n’a cessé d’être honoré, statufié, encensé… pas toujours sans arrière-pensées.

A l’occasion du centenaire de sa mort, veillons à ne pas en faire une momie. Sachons lui enlever les bandelettes dont on l’a affublé au fil du temps pour le retrouver vivant, dans l’action, sur le terrain, au milieu des mineurs de Saint-Etienne, des verriers de Rive-de-Gier, des tisseurs de Roanne.

Sachons l’écouter lorsqu’il rencontre Aristide Briand, Michel Rondet, Jules Ledin ou qu’il s’exprime dans la revue de Benoît Malon. N’en doutons pas, le message de Jean Jaurès demeure très actuel et sa pensée doit continuer à nous inspirer.

Avec les contributions de Christophe Bellon, Gilles Candar, Claude Latta, Gérard Lindeperg, Jean-Philippe Madani, Denyse Riche, Jean-Michel Steiner, Christophe Tillière, Michel Winock.

Livre publié aux éditions De Borée. Disponible dès maintenant en librairie

Suivez nous sur tweeter !

Ajouté le 26/09/2013 - Auteur : webmaster

La Société d'études jaurésiennes dispose désormais, grâce à Benoît Kermoal, d'un nouvel outil, en l'occurrence le compte twitter de la SEJ. 

Suivez-nous à partir de la page d'accueil du site internet ou à l'adresse suivante :


https://twitter.com/jaures_info

Spectacle "Jaur?s, une voix pour la paix", Carmaux, 8-15 octobre 2013

Ajouté le 26/09/2013 - Auteur : webmaster

Tout au long de sa vie, Jean Jaurès a consacré sa formidable énergie au maintien des conditions de la paix – paix entre les peuples et paix sociale – constante préoccupation de la Gauche. Son assassinat le 31 juillet 1914, marque le début de la Grande Guerre, dont nous commémorerons l’an prochain le centenaire.

Histoire(s)du Pays de Jaurès présente un spectacle-événement, « Jaurès, une voix pour la paix », qui donne à voir, à partir de la tragédie de 1914-1918, l’actualité du message de Jaurès, sur la guerre et sur les causes des conflits qui conduisent parfois à l’affrontement : nationalismes, racisme, exploitation du travail, rivalités économiques…. On y trouvera une évocation de son action inlassable pour la dignité humaine, pour la paix et pour une Europe unifiée.

Les 10 premières représentations de « Jaurès, une voix pour la paix » auront lieu du 8 au 15 octobre 2013, dans la salle François Mitterrand, ancienne salle de la Verrerie de Carmaux, lieu emblématique des combats de Jean Jaurès il y a un siècle.

Dans quelques jours, sera présenté à Carmaux le grand spectacle “Jaurès, une voix pour la paix”.

Avignon, juillet 2013 : Jaur?s assassin? deux fois. Spectacle de Pierrette Dupoyet

Ajouté le 10/07/2013 - Auteur : webmaster
Jaurès assassiné deux fois

Spectacle de Pierrette Dupoyet

Théâtre de la Luna
1 rue Séverine
84 000 Avignon

Du 6 au 31 juillet 2013
18 h
tarif : 20 €

tarif réduit (dont membres de la SEJ) : 13 €

Après la représentation du 17 juillet, débat organisé par la Ligue des droits de l'homme avec Gilles Manceron (LDH), Marion Fontaine (SEJ) et Jacqueline Lalouette (SEJ).

Reconstitution historique : Jaur?s au Pr?, cent ans apr

Ajouté le 24/05/2013 - Auteur : webmaster


Gérard Cosme
Maire du Pré Saint-Gervais
Président d’Est Ensemble

Martine Legrand
1ère adjointe au Maire chargée
de la Culture et de la Vie associative
Conseillère régionale d’Île-de-France

et la Municipalité

ont le plaisir de vous inviter
à la reconstitution historique :

Jaurès au Pré, 100 ans après

Dans le cadre de l’année des patrimoines

25 mai 2013 à 11h30
devant la Mairie
du Pré Saint-Gervais

en présence de

Claude Bartolone
Président de l’Assemblée nationale
Député de la Seine-Saint-Denis

Daniel Guiraud
Maire des Lilas
Vice-président du Conseil général

Téléchargez le carton d'invitation (PDF)

? Campagne ? Fragments d?un discours politique du 22 au 26 mai 2013 au th??tre Dunois

Ajouté le 29/04/2013 - Auteur : webmaster
« Campagne »
Fragments d’un discours politique
du 22 au 26 mai 2013 au théâtre Dunois


Partant du « Discours à la jeunesse » de Jean Jaurès, le metteur en scène Marc Baylet Delperier questionne le discours politique. La compagnie Immatérielle Production présente « Campagne – Fragments d’une discours politique » au théâtre Dunois (Paris 13e) du 22 au 26 mai 2013.
Quand le discours de Jaurès crépite à nos oreilles comme des miettes de feu, on se prend à rêver d'un temps où la parole avait droit de cité....
« Le discours n’est plus qu’une citation des conseils en communication / Un texte pauvre forcément mal joué par des ambitieux / Honte sera fait à cette logorrhée…/ Car ce n’est pas le peuple qui manque / Mais la parole qui fait défaut. »
Parti de cette constatation, le metteur en scène Marc Baylet‐Delperier questionne l'essence de la parole politique. Quelle énergie, quelle vérité anime les discours qui font date? La figure de Jean Jaurès va peu à peu s'imposer dans le brouhaha. Un point de solitude s'avance, interpelle la jeunesse, et le discours devient évènement, véritablement ancré dans l'Histoire.
Sur la scène, une foule de micros s'agite, cherchant la posture qui convient ... C'est l'époque des mots vides et des discours‐spectacles. Comment faire éprouver aux spectateurs le plein possible de la parole politique? Pour « habiter » l'espace du plateau, « Le discours à la jeunesse » de Jaurès surgit par bribes, imprégné de toute une rêverie visuelle et sonore qui convoque des moments clés de notre Histoire aux côtés d'émotions familières et de réminiscences plus intimes. « Campagne » rend ainsi palpable la « vraie éloquence », celle qui articule vérité et plaisir, celle qui ouvre aux joies de la conversation intérieure, pour mieux nous relier aux autres.

Spectacle de théâtre, tout public à partir de 14 ans
D’après « Le discours à la jeunesse » de Jean Jaurès | Marc Baylet‐Delperier écriture, conception et réalisation | Philippe Hérisson et Marc Soriano jeu | Thomas Godefroy réalisation technique et régie générale | Eric Guennou bande son

Horaires Mer 22, jeudi 23, vendredi 24 mai à 20h | Sam 25 mai à 18h | Dim 26 mai à 16h
……………………………………………………………………………………………………………
Contact presse Marie Bousquet | mariebousquet@theatredunois.org | 01 45 84 72 00
……………………………………………………………………………………………………………
Théâtre Dunois | Scène conventionnée Jeune Public et LIEU dédié à la musique contemporaine
Direction Nelly Le Grévellec | adresse administrative 108 rue du chevaleret, 75013 Paris |
tél. 01 45 84 72 00 fax. 01 45 86 39 24 | www.theatredunois.org

23 mars 2013 : Assembl?e g?n?rale de la Soci?t? d'?tudes jaur?siennes

Ajouté le 18/02/2013 - Auteur : webmaster

Société d’études jaurésiennes


ASSEMBLEE GENERALE SAMEDI 23 MARS 2013



L’assemblée générale de la Société d’études jaurésiennes se tiendra le

samedi 23 mars 2013


à l’EHESS, 96 boulevard Raspail, salle Lombard,

(en face de l'immeuble où s'est tenue l'AG de 2012)

rez-de-chaussée, à droite sous la voûte

à 10 heures précises


Ordre du jour :

  • Rapport moral par Gilles Candar et Marion Fontaine

  • Rapport financier par Amaury Catel

  • Les Cahiers Jaurès par Alain Chatriot

  • Le site www.jaures.info par Marion Fontaine

  • Élections au conseil d'administration

  • Conférence Jaurès : Enquêter sur la corruption : Jaurès et la commission Rochette (1910-1914), par Frédéric Monier, professeur d’histoire contemporaine à l’Université d'Avignon et des pays de Vaucluse.

L’assemblée générale se conclura par le traditionnel déjeuner des jaurésiens brasserie Chez Fernand, 127 boulevard du Montparnasse, 75006 Paris (12 mn à pied du 96 bd Raspail) à partir de 13 heures 15 (inscription sur le bulletin joint à adresser à Gilles Candar, 4 rue Toussaint-Feron, 75 013 Paris, pour le 20 mars 2013 au plus tard).

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