Après La valise de Jaurès (Bruno Fuligni et Jean-Claude Drouot) et Jaurès ou le printemps de la parole (Benoît Guibert et les étudiants du cours Florent), voici la troisième pièce consacrée à Jaurès cette saison : La dernière journée de Jean Jaurès – Paris 1914. Il s’agit d’un spectacle de la compagnie Mots en scène (3, villa du Maine, 77 186 Noisiel, site internet www.motsenscene.com), écrit et mis en scène par Alain Bourgasser. Créé à Lognes (77) en octobre dernier, il doit être joué en 2010 à Othis (77), Carmaux, Belfort, et ailleurs, notamment le samedi 13 février au Café du Croissant à Paris sous la forme de spectacle-dîner.
La dernière journée de Jaurès ne se veut pas une reconstitution historique ou une pièce biographique, mais un spectacle apparenté au café-concert qui évoque l’actualité littéraire et artistique du temps, de Feydeau à Apollinaire et du Grand Guignol à la chanson réaliste. Le rôle de Jaurès est interprété par Jean-Pierre Fourré, ancien député et éditeur de Jaurès.
Renseignements : motsenscenes@yahoo.fr
Jean Jaurès, « l’apôtre de la paix », le « tribun », le « fondateur de L’Humanité », le « pacifiste » ! À gauche, rares sont celles et ceux qui ne citent pas un extrait d’une parole prononcée par Jaurès, et beaucoup ont à l’esprit une image un peu « pieuse » du dirigeant politique né en 1859 à Castres.
Le 2 septembre dernier le magazine Le Point titrait en page intérieure : « 150 après sa naissance, son héritage plus que jamais d’actualité à gauche ». Qu’en est-t-il réellement ? Cette référence dépasse-t-elle la citation bien apprise pour l’occasion, « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage », dans un monde où depuis 1945 les grandes puissances capitalistes ne se sont pas fait la guerre ? Faut-il lire plus qu’une opération de communication dans la décision de rétablir la mention « Jaurès fondateur » à la une de son journal ? Comment les militants du Parti de gauche reçoivent-ils l’édition d’une brochure de formation sur la base de textes de Jaurès ?
Il existe une modernité de Jean Jaurès quand, à son époque, il intervient déjà sur la question des retraites, sur l’impôt sur le revenu avec la nécessité de faire participer équitablement tout citoyen à la contribution nationale, sur une démocratie sociale quand il dénonce l’autoritarisme et les abus patronaux, sur la réduction du temps de travail lorsqu’il s’agit de promouvoir un droit légitime des travailleurs au repos et aux loisirs. Sur toutes ces questions, Jaurès prend position, au cœur des conflits du travail depuis l’usine, mais aussi au Parlement quand Jean Jaurès dirigeant socialiste joue son rôle de député, de républicain et de socialiste. Ce Jaurès-là est tout de suite moins apprécié par les tenants d’un libéralisme économique qui sape les fondements de l’égalité et de la fraternité républicaine. Qu’en est-il à gauche aujourd’hui ?
Cette journée consacrée à Jean Jaurès proposera au cours de la matinée un parcours à la fois géographique et historique de son action, depuis son sud-ouest natal jusqu’aux combats parisiens dans l’hémicycle, en passant par son engagement international. L’après-midi se poursuivra par un débat réunissant des représentants d’organisations politiques de gauche : à son issue, la question ne sera pas d’élire parmi les intervenants le « meilleur des jaurésiens », mais bien que nos invités nous disent si Jaurès aujourd’hui est une icône, figure tutélaire et statufiée dans l’immobilité du bronze, ou véritablement une référence vivante ?
« Jaurès, du Tarn à l’Internationale »
« Jaurès aujourd’hui : icône ou référence vivante ? »
Débat animé par Eric Lafon, responsable des activités scientifiques du Musée de l’histoire vivante (Montreuil)
La Société des Amis de Bergson et la Société d'études jaurésiennes
en collaboration avec le Centre international d'étude
de la philosophie française contemporaine (Département de philosophie)
avec le soutien du Département d'Histoire de l'ENS
organisent un colloque à l'occasion des 150 ans des cothurnes Bergson et Jaurès
le samedi 28 novembre 2009 à partir de 10 heures
à l'Ecole Normale supérieure, 46, Rue d'Ulm 75005 Paris
Salle des Actes
"Jaurès et Bergson : métaphysique, politique et histoire"
A l'issue du colloque un cocktail sera servi pour commémorer ce double cent-cinquantenaire.
Gilles Candar, Sophie Coeuré, Monique Canto-Sperber et Frédéric Worms |
Camille Riquier, Arnaud François et Bruno Antonini |
Avril 1947 : Léon Blum, Robert Verdier et Henri Noguères réunis au siège du Populaire de Paris. |
L’Association Jaurès Espace Tarn, présidée par Jacques Trinques, a organisé à Carmaux (salle François Mitterrand, l’ancienne Verrerie Rességuier) le 16 décembre 2007 un colloque public sur « l’actualité de la pensée de Jaurès » dont les actes viennent d’être publiés par la Revue du Tarn (n° 211, automne 2008, 12 €).
Les communications et débats reproduits forment un ensemble des plus intéressants à l’articulation entre la recherche historique et la réflexion civique, avec des approches et des points de vue variés.
Avant-propos : Marylise Folch
Introduction au colloque : Jacques Trinques
Lire Jaurès : Jean-Pierre Rioux
Un scandale métaphysique : De la réalité du monde sensible : Jòrdi Blanc
Jaurès, journaliste contemporain ? : Charles Silvestre
Les spectres du grand homme : André Tosel
Un centenaire manqué : la « commission Jaurès » 1903-2000 : Michel Vovelle
Jean Jaurès : institutions et hommes politiques : Gilles Candar
Un débat, quatre thèmes : Roland Foissac et Jacques Trinques
Intervention artistique : Gérard Cathala
Conception jaurésienne de la propriété sociale : Alain Boscus
Jaurès : laïcité et question sociale, un combat pour la paix sociale et la liberté morale : Bruno Antonini
Jaurès parle-t-il à la gauche du XXIe siècle ? : table ronde avec les intervenants
Revue du Tarn
Archives départementales
avenue de la Verrerie
81013 Albi cedex 9
05 63 36 21 00
Au sommaire du dernier numéro des Cahiers Jaurès
Bonapartisme et République
Conférence Jaurès 2008
Justin Godart
Conférence débat, jeudi 29 novembre 2007 à 14h, salle Pierre Laroque,
14, avenue Duquesne
75007 Paris
Organisée par le groupe régional d'Ile de France du Comité d'Histoire des Administrations chargées du Travail, de l'Emploi et de la Formation Professionnelle (CHATEFP).
Trois temps forts seront évoqués : le député maire (1912-1919) ; le ministre de l'armement (1915-1916) ; le premier directeur du BIT (1919-1932) ; avec la participation de Chloé Chotard, Laura Lee Downs, Dzovinar Kénovian.