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Actualités jaurésiennes

Journée Jules GUESDE , 21 septembre 2022

Ajouté le 18/09/2022 - Auteur : bkermoal

                                                                                             Journée Jules Guesde 21 septembre 2022

                         9h 30 à 17h30 , entrée libre , Mairie Paris Centre, salle des fêtes, 2 rue Eugène Spuller, 75003 Paris , Métro Temple

La Société d’études jaurésiennes coorganise une journée en l’hommage de Jules Guesde, décédé il y a 100 ans.

                                                                                          

Le Programme

MATIN

 

9h30 : Accueil et présentation.

Séance 1 sous la présidence de Sylvie Braibant, présidente des Amies et Amis de la Commune de Paris-1871.

9h40 : Guesde à Montpellier en 1869-1871 (Francis Arzalier).

10h05 : Les guesdistes dans le Maitron (Claude Pennetier).

10h30 : Débat.

10h45 : Pause.

10h55 : Un cas de guesdisme             méridional : Prosper Ferrero, maire de Toulon et député du Var (Jacques Girault).

11h20 : Féminisme et Guesdisme, autour d’Aline Valette et de L’harmonie sociale (Aïsha Bazlamit).

11h45 : Jules Guesde, le député des Belges (Martin Georges).

12h10 : Débat.

12h30 : Fin de la séance.

APRÈS-MIDI


Séance 2 sous la présidence d’Elisa  Marcobelli, vice-présidente de la Société d’études jaurésiennes.

14h30 : Jules Guesde et l’invention d’un marxisme «à la française» (Jean-Numa Ducange).

14h55 : Guesde et Sembat : amis… en politique aussi ? (Denis Lefebvre)

15h20 : Débat.

15h35 : Pause.

15h45 : Guesde et la guerre (Adeline Blaszkiewicz-Maison).

16h10 : Une mémoire réduite du  guesdisme (Frédéric Cépède).

16h35 : Les guesdistes de Claude Willard, retour sur un débat historiographique des années 1960 (Jean-Louis Robert).

17h : Débat.

17h20 : Un mot de conclusion (Gilles Candar).

17h30 : Fin

 A l’issue du colloque (18h) sera dévoilée la nouvelle plaque commémorative en hommage à Jules Guesde au 72, rue Saint-Louis-en-l’Île (Paris 4e).

                                      

 Les futurs possibles des mondes ouvriers et socialistes ( 1917-1923)

Archives nationales, Pierrefitte, jeudi 19-vendredi 20 novembre 2020 ( auditorium)

 

Jeudi 19 novembre 2020.

9h30-10h30 : Ouverture :

Mot d’accueil par les Archives(Isabelle Aristide) et les Fondations (Thierry Mérel et Serge Wolikow).

Introduction scientifique (Emmanuel Jousse).

Présentation des fonds (Vivien Barro).

10h45-12h30 : Table 1 : Expériences combattantes, expériences militantes

- Le parcours de Léon Rosenthal (Vincent Chambarlhac)

- Le dandysme des tranchées : l’expérience combattante des pré-surréalistes (Romain Ducoulombier)

- Du SPD à la SFIO : les députés et militants alsaciens-lorrains (Franck Schmidt)

12h30-14h : Déjeuner.

14h-16h30 : Table 2 : Les socialistes européens et le moment 1919

- Le défi national : La social-démocratie autrichienne (Jean-Numa Ducange)

- Le défi de l’État (Alain Chatriot)

- Le défi démocratique : socialistes et droit international (Vincent Duclert)

- Les socialistes français au sortir de la guerre (Elisa Marcobelli)

 

Vendredi 20 novembre 2020.

9h00-11h : Table 3 : Une histoire internationale/transnationale.

- L’Union de Vienne ou « Internationale deux-et-demi » [de Stockholm à Hambourg] (Andrea Benedetti)

- Les réseaux réformistes dans l’expertise du BIT (Adeline Blaszkiewicz)

- L’internationalisme et l’expertise municipale (Patrizia Dogliani)

-  Où s’arrête le monde de demain ? Les socialistes et la question coloniale (Quentin Gasteuil)

11h15-13h : Table 4 : L’ouverture des possibles : les utopies et projets des derniers mois de la guerre

- Andrea Caffi et la révolution bolchévique. De l’espoir du renouveau à la crainte dela destruction de la civilisation (1918-1923) (Marion Labeÿ)

- Renouvellement de la pensée socialiste : la démocratie des Conseils (Nicolas Patin).

- La démocratie industrielle des Fabiens (Emmanuel Jousse).

Conclusions du colloque : Christophe Prochasson

Présidents de séances : Isabelle Aristide (Archives nationales), Serge Wolikow (Fondation Gabriel Péri), Thierry Mérel (Fondation Jean Jaurès), Marion Fontaine (Cahiers Jaurès) et Gilles Candar (Société d’études jaurésiennes )

Les contributions seront ensuite publiées dans les Cahiers Jaurès.

 

Colloque organisé par la Société des Études jaurésiennes,

Avec le soutien des Archives nationales (département des archivesprivées), de la Fondation Jean-Jaurès et de la Fondation Gabriel Péri.

Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine, (auditorium)

59 rue Guynemer, 93380 Pierrefitte-sur-Seine
Métro : Saint-Denis Université (Ligne 13)

Colloque international

Pacifisme et socialisme :

de la IIème Internationale à la guerre froide

Rouen, 28 et 29 mars 2019

GRIHIS – RIN Peace et EuroSoc – Fondation Jean-Jaurès – Société d’études jaurésiennes

 Lieu : salle de conférence de la maison de l'université (Mont saint aignan)

Qu’est-ce que la paix pour les socialistes ? Elle n’est pas vraiment absence absolue d’armements et de guerre, si l’on suit par exemple ce que Jaurès écrit dans l’Armée nouvelle. Le tribun socialiste cherche alors à répondre à une question qui lui tient à cœur : comment pouvoir garantir la paix en France et « dans le monde incertain dont elle est enveloppée » ? Elle n’est non plus à tout moment une priorité, comme par exemple à la naissance de la IIème Internationale en 1889 ; elle constitue alors un sujet de discussion parmi les autres. Et quand les crises diplomatiques internationales se succèdent, on trouve dans les écrits socialistes des affirmations du genre comme celle de Max Calwer qui se définit comme un « deutscher Sozialist » ; parlant de la crise marocaine de 1905, il plaide pour un élargissement de la puissance allemande.

Pacifisme et socialisme sont donc deux mots qui n’ont pas toujours marché main dans la main, ni du point de vue lexical, ni du point de vue des contenus. L’objectif de ce colloque est de questionner les multiples relations du socialisme à la paix. La période qui va des années 1890 à la fin de la Grande Guerre sera privilégiée, mais nous souhaitons élargir le propos à une réflexion plus vaste jusqu’à la chute du Mur de Berlin. On suivra donc l’évolution de la conception de la paix par les acteurs socialistes, la façon dont leurs initiatives pour le maintien d’un ordre pacifique changent dans des contextes différents. Ce qui nous intéresse plus particulièrement est de montrer comment les socialistes et sociaux-démocrates se sont posés ces questions dans un contexte transnational. Un des objectifs sera ainsi de sortir du seul cadrenationalpour embrasser une vision globale – et tenter pour tracer une « histoire croisée »(entangled History)du rapport entre socialisme et paix.

 

Jeudi 28 mars 2019

14h – 14h30

Introduction générale au colloque par Jean-Numa Ducange (Univ. de Rouen) et Elisa Marcobelli (Univ. de Rouen)

 

14h30 – 16h15

Première séance : Internationalisme socialiste égal paix ? (1889-1914)

Modération : Thierry Mérel (Fondation Jean-Jaurès)

Elisa Marcobelli (Univ. de Rouen) : « La IIème Internationale face aux crises diplomatiques (1889-1915). Un parcours d’apprentissage »

Andrea Benedetti (Univ. de Strasbourg) : « Le Bureau Socialiste International et les premières initiatives humanitaires : entre opposition de principe et convergence pratique pour la paix, 1900-1914 »

Paul Miller (Mc Daniel College) :« Revolutionaries Revisited: French Antimilitarists on the Verge of War »

 

16h15 – 16h45

Pause-café

16h45 – 18h15

Deuxième séance : 1914-1918 : les socialistes et la paix pendant la guerre

Modération : Patrizia Dogliani (Univ. de Bologne)

Stefanie Prezioso (Univ. de Lausanne) : « Antonio Gramsci et la "neutralité active et agissante" »

Julien Chuzeville (chercheur indépendant) : « Socialistes et syndicalistes zimmerwaldiens contre la guerre, par la révolution ? »

Vincent Chambarlhac (Univ. de Bourgogne) : « La Grande Guerre comme fin d'une tradition communarde ? »

 

18 h 15 – 18 h 45

Conférence de Talbot Imlay (Université de Laval - Québec)

« Guerre, paix, internationalisme : le cas transnational »

 

 

Vendredi 29 mars

9h – 10h45 :

Troisième séance : Socialismes et reconstruction de la paix

Modération : Gilles Candar(Société d’études jaurésiennes)

Benoît Kermoal (EHESS) : « La violence ou la paix. L’impossible choix des socialistes français, de Munich à la défaite de 1940 »

Patrizia Dogliani (Univ. de Bologne) : « 1919, les socialistes face à la Conférence pour la Paix à Versailles, entre internationalisme et wilsonisme »

Adeline Blaszkiewicz (Univ. Paris 1) : « De Paris à Genève, construire la paix par l'action sociale internationale. Albert Thomas et le Bureau international du travail au début des années 1920 »

10h45-11h : Pause-café

11h – 13h :

Quatrième séance :Seconde Guerre mondiale : comment affronter le nouveau défi ?

Modération : Olivier Feiertag (Univ. de Rouen)

Gilles Morin (Centre d’histoire sociale du XXème siècle, Paris 1) :« Du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes à la Ligue de la Pensée française (1934-1944), l’impasse du pacifisme intégral de la gauche »

Talbot Imlay (Université Laval) : « Le parti travailliste et les socialistes européens en exil en Grande-Bretagne pendant la Seconde Guerre mondiale »

Virgile Cirefice (Univ. de Paris 8) : « Vainqueurs et vaincus. Les socialistes français et italiens face à la paix à la fin de la Seconde Guerre mondiale ».

 

13h – 14h30

Pause déjeuner

14h30 – 16h45

Cinquième séance : Socialismes, paix et guerre froide

Modération : Thomas Hippler (Univ. de Caen)

Grey Anderson (Univ. de Caen) : « Zoological Peace: Pacifism and Socialism in the Second Cold War»

Bernd Rother (Willy-Brandt-Stiftung) : « Reformists and Revolutionaries – What brought European Social Democrats and Latin American Leftists together in the 1970s and 1980s»

Judith Bonnin (Univ. de Bordeaux) : « La paix et le pacifisme dans le discours international du Parti socialiste français des années 1970 »

 

16h45 – 17h15 : Conclusion

Conférence de Christophe Prochasson (EHESS)

Retour sur Jaurès et l'antisémitisme

Ajouté le 25/02/2019 - Auteur : bkermoal

Des actes d’antisémitisme ignobles se sont multipliés ces derniers temps et ont suscité une très légitime et massive réprobation. Chacun à sa manière, nous adhérons aux protestations et au combat contre le racisme et l’antisémitisme.

L’histoire est parfois sollicitée dans ce cadre. C’est de bonne méthode et il est bon de s’interroger, de demander ou de rappeler des travaux historiques, qui n’ont pas nécessairement vocation à déboucher sur une unanimité absolue, mais qui peuvent utilement contribuer à faire émerger quelques savoirs partagés et à préciser les points de discussion ou de désaccord. Des chercheurs aussi divers que Madeleine Rebérioux, Marc Angenot, Michel Dreyfus, Vincent Duclert, Jacqueline Lalouette, Emmanuel Naquet, Perrine Simon-Nahum, Christophe Prochasson, Jean-Numa Ducange, Rémy Pech, Rémy Cazals, Stéphanie Roza, Alain Boscus et bien d’autres, pour nous en tenir aux seuls collègues ayant plus ou moins directement travaillé avec la Société des études jaurésiennes, l’ont fait depuis longtemps. Le travail se poursuit et se poursuivra.Pour ma part, j’avais proposé une communication sur « Jaurès et l’antisémitisme » dans le cadre du colloque Être dreyfusard hier et aujourd’hui dirigé par Gilles Manceron et Emmanuel Naquet et dont les actes ont été publiés aux Presses universitaires de Rennes en 2009. Cet article est d’ailleurs disponible sur ce site.

Il est déplorable, mais pas très surprenant, que, à la périphérie de ce travail, certains cherchent à régler des comptes annexes et dérisoires. Il est toujours possible de se saisir de tel ou tel bout de citation, d’échos de lectures mal assimilées pour avancer ses petits pions politiciens. C’est malheureusement ce qu’entreprend dans Le Figaro du 14 février dernier l’ancien député Bernard Carayon. Passons sur le statut d’« historien officiel » de Jaurès qu’il m’attribue… Sans doute un « essai d’humour » ? Mais il faut vraiment manquer du sens le plus élémentaire du débat pour vouloir faire croire que j’attribuerais à la fatigue les analyses controversées de Jaurès après son voyage en Algérie ! Les lecteurs intéressés peuvent vérifier aisément en se reportant à mon article que cette fatigue est simplement évoquée comme la raison du voyage lui-même, un séjour de vacance et de repos pour l’essentiel. C’est un fait, qui n’est pas au cœur du sujet, une précision historique qu’après Ageron, Rebérioux et quelques autres, il me semblait utile de donner au lecteur qui pouvait s’interroger sur les motivations de ce voyage. Mais il n’est pas possible de discuter avec M. Carayon.

            Il en va différemment du dossier réalisé par Le Point. Son éditorialiste M.Pierre-Antoine Delhommais rappelle quelques propos, de Blanqui et de Proudhon au « grand Jaurès » pour lequel il donne sans doute la pire des citations possibles issue de son œuvre profuse. Les éléments du dossier sont connus et ont déjà été discutés. Il est vrai qu’au début des années 1890 l’anticapitalisme de Jaurès se laisse aller à quelques « complaisances » pour reprendre l’expression utilisée par Vincent Duclert dans son article « Antisémitisme en France : les leçons de l’histoire » (Libération, 20 février 2019). C’est provisoire, discontinu, accompagné de polémiques avec les antisémites officiels et organisés et de déclarations nettement antiracistes. Surtout, cela nous semble justement montrer l’importance du tournant fondamental opéré en 1898 par Jaurès, mais aussi par une bonne part du socialisme français et la majorité du socialisme international, avec l’engagement en faveur de Dreyfus. Ce combat va être long et difficile, au moins jusqu’en 1906 date de la reconnaissance tardive de l’innocence de Dreyfus par la Cour de cassation. Jaurès est la cible constante des attaques les plus basses des antisémites et des nationalistes, le défenseur des droits de l’homme aussi bien pour les juifs que pour les autres réprouvés de la bonne société. L’antiracisme devient une notion inséparable de la défense de la République, c’est beaucoup et même essentiel pour les combats du présent et du futur. L’affirmation des droits de l’humanité, l’universalité de ces droits devient la pierre de touche incontournable de son combat et le socialisme est appelé à se refonder et à s’inscrire clairement dans cette perspective. La gauche française et en son sein le socialisme en particulier ne sera peut-être pas toujours à la hauteur de ces ambitions, loin de là, mais ils pourront justement être interpellés sur cette base et devront répondre. C’est pour cela que Jaurès est « grand » pour reprendre le qualificatif employé par Pierre-Antoine Delhommais. Si nous pouvions être un peu légers sur le sujet, nous pourrions nous risquer à le comparer à saint Pierre et à ses reniements dans la nuit qui suit l’arrestation du Christ. Jaurès peut faillir et historiquement il est sûr que certaines de ses formulations sont malheureuses, lamentables ou insoutenables, mais il réfléchit et sa réflexion débouche, sans doute pas toujours, mais du moins très souvent, plus que la moyenne en tout cas, sur des analyses et des solutions comportant davantage d’humanité et porteuses d’émancipation. La raison, le doute critique, l’intelligence collective, le sens des principes restent de bons guides pour déterminer une politique.

 

Gilles Candar

(22 février 2019)

Journée Hommage à Rolande Trempé le 15 novembre 2017

Ajouté le 18/10/2017 - Auteur : bkermoal

 

Histoire plurielle et histoire sociale : Hommage à Rolande Trempé

Mercredi 15 novembre 2017, de 9h à 12h30 et de 14h à 17h30

Université Toulouse Jean Jaurès

Rolande Trempé (1916-2016), éminente historienne du travail et du mouvement ouvrier, a enseigné durant la plus grande partie de sa carrière à l’Université du Mirail.

Cette journée-hommage, réalisée avec le soutien de la Région Occitanie, permettra de parler d’elle et de son œuvre, tout en mettant en exergue les nombreux champs de la recherche qu’elle à défrichés et les diverses problématiques qu’elle a abordées et enrichies.

Les interventions seront ponctuées par des témoignages divers d’anciens étudiants ou collègues, de syndicalistes, de proches, ainsi que par la projection d’extraits de films documentaires dans lesquels elle apparait ou auxquels elle a directement contribué.

                                                                                 

 

Programme

9h-9h15 : Réception

 

-9h15-9h30 : Prises de parole officielles et présentation de la journée

 

9h30-11h00 : Interventions et discussion

-Rémy Pech (Historien, UT2J), « Un enseignement militant mais non partisan »

-Nicolas Adell (Anthropologue, UT2J), « Rolande Trempé et ses doubles »

-Débat, témoignages divers et extraits de films

 

Pause de 15mn

 

11h 15-12h45 : Interventions et discussion

-Gilles Candar (Historien, classes préparatoires, Nantes), « Jaurès, le social et le politique »

-Sylvie Chaperon et Sylvie Mouysset (Historiennes, UT2J), « L’histoire des femmes »

-Débat, témoignages divers et extraits de films

 

12h45-14h : Pause repas (les auditeurs trouveront de quoi se restaurer sur le campus même ou à l’entrée de l’université. Les intervenants et participants invités seront conviés sur place à un buffet)

 

14h-15h30 : Interventions et discussion

-Alain Boscus (Historien, UT2J), « Mines et mineurs : l’histoire sociale comme totalité »

-Jean Faury (Historien, classes préparatoires), « Rolande Trempé et le département du Tarn »

-Débat, témoignages divers et extraits de films

 

15h30 : Pause de 15mn

 

-15h45-17h15 : Interventions

-Laure Teulières (Historienne, UT2J), « Rolande Trempé et l’historiographie des migrations et de l’immigration »

-Laurence Thibault (Historienne, Musée de la Résistance nationale - AERI), « Rolande Trempé, la Résistance et l’AERI »

-16h45-17h15 : Débat, témoignages divers et extraits de films

 

-17h15 : Clôture

Jaurès en campagne, une histoire qui ne finit pas

Ajouté le 11/06/2017 - Auteur : bkermoal

" Jaurès en campagne, une histoire qui ne finit pas" Gilles Candar



Jaurès demeure bien présent dans les campagnes politiques contemporaines, sans provoquer de débat aussi passionné qu'en 2007 avec le discours de Toulouse de Nicolas Sarkozy maintes fois commenté1. Faute d'enquête suffisante, ce billet n'a pas vocation à se présenter comme un article abouti, mais il souhaite apporter de premiers éléments, en relevant quelques utilisations, et en suscitant ainsi auprès de nos lecteurs informations, compléments et remarques nécessaires avant que nous puissions aller plus loin.

  Jaurès continue à être cité, invoqué ou évoqué, par nombre de candidats et de politiques. Seuls sans doute le général de Gaulle et François Mitterrand peuvent lui être comparés à ce titre. En tout état de cause, Jaurès reste un marqueur indispensable d'une candidature populaire. Marine Le Pen a ainsi cité Jaurès, reprenant une phrase fétiche du Front national, selon laquelle « la patrie serait le seul bien qui reste à celui qui a tout perdu ». Cette phrase de Blanqui qu'il est arrivé à Jaurès de commenter fausse pourtant l'indéniable patriotisme jaurésien, qui ne s'arrête pas à un patriotisme de façade, figé dans ses certitudes et un ritualisme ancien, mais se tourne vers un avenir de coopération et d'harmonie entre les patries : l'internationalisme. Comme Jaurès le répète assez souvent, celui-ci est le contraire du cosmopolitisme car il dépasse sans supprimer les attaches nationales. Jaurès peut donc s'écrier à bon droit : « Si noir que puisse devenir le monde, il ne verra jamais cette chose impossible et monstrueuse, la mort de la France2 ». Dans son discours de Nice, Marine Le Pen a également repris des extraits du discours à la Chambre du 17 février 1894 lorsque Jaurès dénonce les responsabilités du capitalisme dans l'organisation des grandes migrations internationales afin de faire baisser le coût de la main d'œuvre salariale. Là aussi, nous aurons à revenir sur la politique socialiste face aux migrations, qui fut déjà l'objet d'une note publiée par la Fondation Jean-Jaurès3. Il n'est pas sûr toutefois que les appels à la solidarité internationale et l'idée maîtresse de la réplique jaurésienne à ces dispositifs : assurer l'égalité des droits économiques et sociaux aux travailleurs de toutes origines afin de décourager la part de volonté ou de velléités patronales en ce domaine soient écoutés de sitôt par le Front national.

  Quelques allusions à la mort de Jaurès ont marqué la difficile campagne de François Fillon, convaincu d'être la victime d'une campagne de presse et d'opinion comparable à celle qui avait conduit Villain à perpétrer son attentat. Ce fut plutôt de l'ordre de l'implicite ou des commentaires de ses partisans autour de ses interventions. Il n'est pas établi que le rapport soit paru évident à des électeurs qui ne sont pas nécessairement familiarisés avec l'histoire de cette époque.

  À gauche, Jaurès fut-il souvent cité par les divers candidats ? La stratégie de Jean-Luc Mélenchon de « fédérer le peuple » plutôt que d'unir les gauches aurait pu après tout se rappeler quelques origines jaurésiennes. Il est arrivé au député de Carmaux d'encourager le mouvement en faveur de l'unification des socialistes, en passant par la base afin de déborder les organisations, partis ou « sectes ». Sauf erreur, ce mouvement a au moins donné le nom de fédérations reprises par toutes les forces politiques pour leur organisation départementale. Il n'a pas vraiment réussi finalement. Quelques fédérations unitaires et autonomes se sont organisées, mais les congrès généraux qui auraient dû tout emporter : Japy (décembre 1899), Wagram (septembre 1900), Lyon (mai 1901), furent scandés par les déchirements et les scissions successives, guesdistes puis vaillantistes. Et encore les allemanistes se retirèrent à leur tour du rassemblement jaurésien après la constitution du Parti Socialiste Français. Il fallut bien en passer par les partis et sous l'égide de l'Internationale, les organisations nationales conclurent un pacte avec déclaration de principes, statuts et partage des responsabilités actés au congrès du Globe en avril 1905. Avouons que le biais aurait été un peu compliqué, et un peu forcé puisque le but de la France insoumise était plus large que d'aboutir à la formation d'un nouveau parti socialiste... Jaurès était donc plus discret dans les discours du candidat qu'en 2012, sans disparaître totalement. Au Mans en janvier 2017, Jean-Luc Mélenchon avait repris la distinction émise par Jaurès entre assistance et assurance, développée notamment à propos de la loi sur les retraites. À Toulouse, le 16 avril, il l'aurait ainsi cité deux fois selon Éric Coquerel, un de ses principaux lieutenants (Libération du 17 avril 2017).

  Benoît Hamon a lui aussi cité Jaurès dans ses discours, notamment dans son déplacement ultime à Carmaux le 21 avril, utilisant plus volontiers le discours à la jeunesse. Il lui est arrivé ainsi après le premier tour d'évoquer « les aurores incertaines » du socialisme afin de remettre en perspectives, sinon de se consoler des résultats décevants de sa campagne. Au cœur de la gauche qui pouvait paraître la plus attachée au maintien d'une tradition et d'un discours jaurésiens émerge aussi le pressentiment de la nécessité d'un renouvellement, d'une actualisation de la parole. C'est ce que dit ou écrit assez régulièrement l'historien Roger Martelli, pourtant de tradition communiste et directeur de la revue Regards comme de l'Association des amies et amis de la Commune de Paris. Même L'Humanité, « le journal fondé par Jean Jaurès » comme proclame sa manchette et toujours dirigé par le très jaurésien député européen Patrick Le Hyaric, a cessé au printemps 2017 de donner la citation quotidienne de Jaurès instaurée dans sa dernière nouvelle formule, en avril 2014.

  Le mouvement En marche d'Emmanuel Macron avait reproduit sur son site le grand article « Socialisme et Liberté » publié par la Revue de Paris (décembre 1898). Il s'agit d'un classique déjà reproduit en brochure par le parti socialiste dans les années 1970, largement utilisé naguère par Max Gallo pour une réconciliation un peu volontariste tentée entre socialisme et libéralisme4 et repris bien entendu dans le tome 7 des Œuvres de Jean Jaurès : L'affaire Dreyfus (2), p. 461-491. Le texte semble avoir de toute façon disparu depuis quelque temps du site du mouvement présidentiel. En revanche, Emmanuel Macron s'est rendu à Albi le 4 mai avant le 2e tour dans un déplacement largement commenté par La Dépêche du Midi5. Dans une interview à ce journal, titrée « Je suis un patriote réformateur »6, le candidat avait indiqué relire « souvent » les articles de Jaurès : « pas seulement parce qu'il a été un très bon journaliste à La Dépêche » mais aussi « parce que c'était un homme qui aimait la liberté beaucoup plus que ceux qui le citent à loisir aujourd'hui ». Avant de développer quelques propos convenus sur le républicain, patriote et pacifiste, Emmanuel Macron présente avec plus d'originalité Jaurès comme un « défenseur de l'entrepreneur ». Il confie avoir du temps de son passage au gouvernement cité dans une réunion de la CGPME un « début d'article de La Dépêche qui datait de 1893 » qui avait beaucoup surpris son auditoire. Pour 1893, à vrai dire, on ne voit pas trop quel article dénonçant l'attitude de la Compagnie des mines dirigée par les Reille-Solages, le ministre aurait eu à cœur d'évoquer. Il doit s'agir plus sûrement des « Misères du patronat » paru le 28 mai 1890 et il est à espérer qu'il s'agisse bien de la version authentique de l'article et non du faux très « réac » concocté par une officine politico-patronale... liée à la même CGPME dans les années 1970 ! Ce faux a souvent été utilisé, comme le savent bien les lecteurs du Bulletin puis des Cahiers Jaurès, par des personnalités diverses, malgré les mises en garde de la SEJ , par Jean-Pierre Rioux et Madeleine Rebérioux, puis par nous-mêmes...7. Accompagné à Albi par de grands élus régionaux de diverses tendances (PS, Divers Gauche, UDI, LR...) et après une manifestation un peu houleuse emmenée par la CGT, le candidat s'est entretenu avec les ouvriers de la VOA. Il a de nouveau cité Jaurès et son discours à la jeunesse, mais sans vouloir poser à côté de la statue du tribun. Il a rappelé « le combat social exemplaire » qui avait abouti à la Verrerie, et salué comme tout aussi « exemplaire » « son dialogue social » d'aujourd'hui8 avant de se rendre à la cathédrale. Curieusement, il semble avoir été peu indiqué par les médias que la VOA d'Albi ne fait plus partie des sociétés coopératives ouvrières de production9 depuis 1989 et qu'après avoir dépendu du groupe de Saint-Gobain, elle appartient désormais au groupe Verallia.

  Lors de la passation des pouvoirs à l'hôtel Matignon, Bernard Cazeneuve a tenu à se définir comme un « homme de gauche ». Il se dit qu'il fut un des rares au sommet de l'État à avoir voté à gauche lors de l'élection présidentielle. Toujours est-il qu'il est revenu sur sa politique et a rappelé ses valeurs, se situant dans le sillage des grands hommes de la gauche : Jaurès, Blum, Mitterrand, Mendès France. Il est significatif que dans sa réponse le nouveau Premier ministre Édouard Philippe se soit défini en « homme de droite », malgré un très ancien passage au Parti socialiste au début des années 1990, et qu'il ait néanmoins tenu à reprendre certains de ces leaders de gauche, citant Blum et Mendès France. Mais pas Jaurès, qu'il n'est décidément pas si facile de récupérer.

  Et maintenant ? Nous vivons une période de fracture, analogue à ces effondrements ou jaillissements (les uns et les autres vont en principe ensemble) qui tranchent brusquement avec les périodes de sédimentation ou d'effritement. Nous ne prenons guère de risques à rappeler que le débat public ne saurait éviter de confronter une gauche à une droite. Certains clivages s'effacent et d'autres se recomposent. Mais on ne voit pas comment disparaitraient deux lignes importantes de démarcation. Le fonctionnement de la machine économique avantage les uns et écrase les autres. La question sociale ne se pose plus comme en 1840 ou en 1880, mais elle se pose toujours. Affaires de rémunération, de protection, de droits et de dignité. On voit bien une droite sociale dominante, il faudra bien un gauche sociale. La question démocratique est elle aussi posée. La citoyenneté est en crise. Allons-nous vers un gouvernement des élites renforcé ? C'est possible. On ne voit pas pourquoi les tenants d'un fonctionnement plus démocratique, plus partagé, plus souple, plus ouvert, disparaîtraient. Une gauche politique existera donc elle aussi. Comment ces gauches s'organiseront, fonctionneront ? S'annihileront-elles en querelles intestines ? Resteront-elles impuissantes ? C'est possible, mais ce n'est pas certain. Les pensées de la République et du socialisme, héritières l'une comme l'autre, au moins en partie, de la Révolution, sont au cœur de ces débats. Jaurès, non en génie unique et omniscient, mais comme acteur de cette histoire complexe et fructueuse, comme penseur et militant de l'évolution, du mouvement historique, se retrouvera dans d'autres campagnes.


Gilles Candar

1Pour ne citer qu'une étude : cf. Marion Fontaine, « Usages politiques de Jaurès », Cahiers Jaurès n° 200, avril-juin 2011.

2Discours à la Chambre des députés, 11 mai 1907.

3Gilles Candar, « Socialistes et migrations (1880-1914) », site de la Fondation Jean-Jaurès www.jean-jaures.org, 3 octobre 2016.

4Max Gallo, La troisième alliance, Paris, Fayard, 1984.

5Merci à Jean Faury, Thierry Mérel et Rémy Pech pour leurs envois.

6La Dépêche du Midi, 3 mai 2017.

7Cf. Gilles Candar, Jaurès et les patrons. Le faux et le vrai, Paris, Fondation Jean Jaurès, Les Essais, septembre 2008. La source d'inspiration probable de l'ancien ministre est le magazine Histoire d'entreprises n° 2, mars 2007, qui publie l'article de Jaurès accompagné d'une interview de Michel Rocard sous le titre : « Quand Jaurès défendait les patrons ! ».

8La Dépêche du Midi, 5 mai 2017, p. 5 et 22 (édition du Tarn).

9Statut différent de celui de la Verrerie ouvrière des origines (1896) adopté au début des années 1930. Cf. Marie-France Brive et Roger Loubet, La Verrerie ouvrière d'Albi, Paris, Scandéditions 1993 et pour les origines le tome 4 à paraître fin 2017 des Œuvres de Jean Jaurès : Le militant ouvrier 1893-1897, édité par Alain Boscus, Paris, Fayard, 2017.

Rencontre autour de " Pour que vive l'histoire" écrits de Madeleine Rebérioux

Ajouté le 14/05/2017 - Auteur : bkermoal

Rencontre autour de

Pour que vive l’histoire, écrits de Madeleine Rebérioux

Belin, 2017


À l’occasion de la sortie du recueil des écrits de Madeleine Rebérioux Pour que vive l’histoire a lieu le mercredi 31 mai une rencontre rassemblant de nombreux spécialistes de l’œuvre de la grande historienne, ancienne présidente de la Société d’études jaurésiennes. La rencontre aura lieu le Mercredi 31 mai, amphithéâtre François Furet, EHESS 105 boulevard Raspail, 75 006 Paris, sous la présidence de Gilles Pécout, recteur de l’académie de Paris, chancelier des Universités, assisté de Thierry Mérel (Fondation Jean-Jaurès) et de Jean-Numa Ducange (Fondation Gabriel Péri).

 

Le programme :

15 h- 15 h 15

Ouverture par Vincent Duclert (histoire d’un livre), Marion Fontaine (Madeleine Rebérioux à travers ses œuvres), Gilles Candar (l’économie du livre), éditeurs de Pour que vive l’histoire

15 h 15-15 h 30

Histoire politique, table ronde animée par Christophe Prochasson, directeur d’études à l’EHESS, directeur de Mil Neuf Cent, revue d’histoire intellectuelle : « Madeleine Rebérioux, un nouveau regard sur l’histoire du socialisme »

Adeline Blaszkiewicz-Maison, professeure agrégée d’histoire et doctorante à l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne (CHS XXe siècle) : « De Jaurès au continent socialiste : diversité de la gauche dans l’œuvre de Madeleine Rebérioux »

Patrizia Dogliani, professeure d'histoire contemporaine à l'Université de Bologne : « Madeleine Rebérioux et l'histoire du socialisme:
du municipalisme à l'internationalisme »

Elisa Marcobelli, docteure en histoire à l’EHESS : « La gauche italienne face à la révolution de 1917 »

Frank Olivier Poisson-Chauvin, doctorant en histoire, membre du GRHis de l’Université de Rouen : « Relire L’Internationale et l’Orient »

Étienne Rouannet, doctorant en histoire à l’EHESS-CESPRA : « Sur les pas de Gustave Rouanet. Faire des recherches buissonnières avec Madeleine Rebérioux »

15 h 30-16 h 30

Pause (dix mn)

Histoire sociale, table ronde animée par Michelle Perrot, professeure émérite à l’Université Paris Diderot

Bastien Cabot, professeur agrégé d’histoire, doctorant à l’EHESS-Histoire et civilisations : « Madeleine Rebérioux. Socialisme, histoire sociale et jeux d’échelles »

Patrick Fridenson,directeur d’études à l’EHESS, ancien directeur du Mouvement social : « Madeleine Rebérioux, l’histoire du travail et de ce qu’il fait aux femmes et aux hommes »

Catherine Moulin, professeure agrégée d’histoire : « Prendre le train avec Jean Jaurès et Madeleine Rebérioux »

16 h 40-17 h 15

Histoire culturelle, table ronde animée par Gilles Candar, président de la Société d’études jaurésiennes

Sarah Al-Matary, maître de conférences en littérature à l’Université Lyon 2, UMR 5317 IHRIM : « Pratiques d’écriture de Madeleine Rebérioux »

Mélanie Fabre, élève de l’ENS-LSH et doctorante en histoire :« Femmes engagées dans l’éducation : une stratégie de contournement sur les traces de la citoyenneté sociale »

Anne-Solène Rolland, conservatrice en chef du patrimoine, directrice de la recherche et des collections au musée du Louvre : « L’histoire et le musée : actualité de Madeleine Rebérioux »

Conclusions, par Vincent Duclert, professeur associé à Sciences Po, chercheur à l’EHESS-CESPRA

17 h 15 -18 h

 

 

Colloque les 26-27 janvier : Socialisme & Culture

Ajouté le 16/01/2017 - Auteur : bkermoal

Les 26 et 27 janvier 2017, la Fondation Jean-Jaurès, en partenariat avec la Société d’études jaurésiennes et le centre Norbert Elias de l’université d’Avignon, organise un colloque sur

 «  Socialisme et Culture ».

                                      

   

Existe-t-il une singularité socialiste en matière de culture ? Quelles sont ses traductions successives et ses mutations ? Qu’implique-t-elle pour aujourd’hui ? Un colloque en partenariat avec la Société d’études jaurésiennes et l’Université d’Avignon propose un état des lieux des recherches et des débats sur la relation entre socialisme et culture.

 

 

PROGRAMME du COLLOQUE

26 janvier 2017 

10h Accueil café
Mot d’ouverture de Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean-Jaurès

10h30 Introduction générale
Christophe Prochasson
, directeur d’études à l’EHESS

11h-12h30
Table-ronde n°1 : Socialisme, temps et culture

Rapporteur : Julian Wright, Université de Durham (Royaume-Uni)

Participants :

Émile Chabal, Université d’Edimbourg (Royaume-Uni)

Pierre-Henri Lagedemon, lycée Camille Jenatzy (Paris XVIIIe)

Pascal Ory, Université Paris I-Panthéon-Sorbonne

Discussion

14h30-16h
Table-ronde n°2 : Entre culture militante et culture républicaine, quelle spécificité socialiste ?

Rapporteur : Anne Rasmussen, Université de Strasbourg

Participants :

Vincent Duclert, EHESS-CESPRA, Sciences Po Paris

Benoît Kermoal, lycée Saint-Exupéry (Mantes-la-Jolie)

Gilles Candar, Société d’études jaurésiennes

Christine Bouneau, Université Bordeaux-Montaigne

Discussion

16h30-18h
Table-ronde n°3 : Face à la culture de masse 

Rapporteur : Marion Fontaine, IUF-Université d’Avignon-Centre Norbert Elias

Participants :

Emmanuel Ethis, Université d’Avignon-Centre Norbert Elias

Emmanuel Pedler, Université d’Avignon-Centre Norbert Elias

Fabien Conord, Université Blaise-Pascal Clermont-Ferrand

Laurent Besse, Université François Rabelais Tours

Discussion


27 janvier

9h Accueil

9h15-10h45
Table-ronde n°5 : Le temps du pouvoir et de l’État : quelles politiques culturelles socialistes ? 

Rapporteur : Jean-Louis Fabiani, EHESS-CESPRA

Participants :

Laurent Martin, Université Sorbonne Nouvelle Paris III

Guy Saez, Institut d’études politiques, Grenoble

Pierre Encrevé, EHESS-LIAS

Bernard Faivre d’Arcier, ancien directeur du Festival d’Avignon

Discussion

11h-12h30

Table-ronde n°6 : Socialisme et culture  vus d’ailleurs 
Rapporteur : Emmanuel Jousse, Institut für soziale Bewegungen, Bochum (Allemagne)

Participants :

Denis Pelletier, EPHE

Patrizia Dogliani, Université de Bologne (Italie)

Frédérique Matonti, Université Paris I-Panthéon-Sorbonne

Jean-Numa Ducange, Université de Rouen

Discussion

12h30 : Conclusion générale

Marion Fontaine, IUF-Université d’Avignon-Centre Norbert Elias


Programme complet de la journée(PDF)

Décès de Géraldi Leroy, grand spécialiste de Péguy et Jaurès

Ajouté le 17/12/2016 - Auteur : bkermoal

Décès de Géraldi Leroy

Nous avons appris avec tristesse le décès de Géraldi Leroy ce 13 décembre 2016. Professeur émérite de littérature moderne et contemporaine à l’université d’Orléans, et grand spécialiste de Charles Péguy, dont il avait publié la biographie en 2014 (Charles Péguy. L’inclassable, Paris, Armand Colin, 2014), Géraldi Leroy fut pendant plusieurs années membre du conseil d’administration, puis membre du comité d’honneur de la Société d’études jaurésiennes. Un hommage lui sera rendu très prochainement dans notre revue. Grand connaisseur de Jaurès, il a écrit de nombreux articles dans les Cahiers Jaurès. On peut lire en ligne l’un des plus récents et des plus éclairants, qui revient sur les relations entre Péguy et Jaurès : 

Péguy-Jaurès: bref essai de synthèse, Cahiers Jaurès, 2/2009 (N° 192), p. 51-64.


Journée d'études: Maurice Agulhon, Jaurès, le Politique

Ajouté le 22/11/2015 - Auteur : bkermoal
 

 L’œuvre de Maurice Agulhon (1926-2014) a contribué, par bien des aspects, au renouvellement de l’histoire politique contemporaine, qu’il s’agisse de l’analyse des sociabilités et des formes de politisation en milieu populaire, ou encore de l’étude des symboles et de la symbolique républicaines. Dans cette entreprise, l’historien a croisé régulièrement la route de la Société d’études jaurésiennes dont il fut le président d’honneur et à laquelle le liaient l’amitié, le souvenir d’engagements communs, aussi bien que l’ambition de penser à nouveaux frais l’histoire de la République. Dix-huit mois après son décès, cette journée d’études, organisée conjointement par la Société d’études jaurésiennes et le groupe HEMOC du Centre Norbert Elias, se donne pour but de revenir à la fois sur cette histoire et sur cette, ou plutôt sur ces rencontres dans le cadre de l’Université d’Avignon, qui abrite depuis quelques années une partie de la bibliothèque de Maurice Agulhon. Un certain nombre d’hommages ont déjà été rendus, et le seront certainement encore, à l’œuvre de l’historien.

 Cette journée d’études vise pour sa part à se pencher sur cette œuvre et sur ses apports sous un angle précis. Il s’agira pour commencer de revenir sur le rôle joué par les travaux d’Agulhon dans les études menées autour de Jaurès et de l’insertion de ce dernier dans le contexte tertio-républicain. L’enjeu plus large sera d’interroger, en jouant sur les échelles (locales, nationales, internationales), les modes d’appropriation actuels des analyses d’Agulhon par les historiens, et la place qu’ils tiennent dans les voies nouvelles suivies à la fois par l’histoire du politique et de la République dans les dernières décennies. La journée prendra la forme de trois tables-rondes, à laquelle s’ajouteront certains témoignages et une réflexion sur le fonds Maurice Agulhon au sein de la Bibliothèque universitaire d’Avignon.


Programme complet de la journée(PDF)
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