Rencontre autour de
Pour que vive l’histoire, écrits de Madeleine Rebérioux
Belin, 2017
À l’occasion de la sortie du recueil des écrits de Madeleine Rebérioux Pour que vive l’histoire a lieu le mercredi 31 mai une rencontre rassemblant de nombreux spécialistes de l’œuvre de la grande historienne, ancienne présidente de la Société d’études jaurésiennes. La rencontre aura lieu le Mercredi 31 mai, amphithéâtre François Furet, EHESS 105 boulevard Raspail, 75 006 Paris, sous la présidence de Gilles Pécout, recteur de l’académie de Paris, chancelier des Universités, assisté de Thierry Mérel (Fondation Jean-Jaurès) et de Jean-Numa Ducange (Fondation Gabriel Péri).
Le programme :
15 h- 15 h 15
Ouverture par Vincent Duclert (histoire d’un livre), Marion Fontaine (Madeleine Rebérioux à travers ses œuvres), Gilles Candar (l’économie du livre), éditeurs de Pour que vive l’histoire
15 h 15-15 h 30
Histoire politique, table ronde animée par Christophe Prochasson, directeur d’études à l’EHESS, directeur de Mil Neuf Cent, revue d’histoire intellectuelle : « Madeleine Rebérioux, un nouveau regard sur l’histoire du socialisme »
Adeline Blaszkiewicz-Maison, professeure agrégée d’histoire et doctorante à l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne (CHS XXe siècle) : « De Jaurès au continent socialiste : diversité de la gauche dans l’œuvre de Madeleine Rebérioux »
Patrizia Dogliani, professeure d'histoire contemporaine à l'Université de Bologne : « Madeleine Rebérioux et l'histoire du socialisme:
du municipalisme à l'internationalisme »
Elisa Marcobelli, docteure en histoire à l’EHESS : « La gauche italienne face à la révolution de 1917 »
Frank Olivier Poisson-Chauvin, doctorant en histoire, membre du GRHis de l’Université de Rouen : « Relire L’Internationale et l’Orient »
Étienne Rouannet, doctorant en histoire à l’EHESS-CESPRA : « Sur les pas de Gustave Rouanet. Faire des recherches buissonnières avec Madeleine Rebérioux »
15 h 30-16 h 30
Pause (dix mn)
Histoire sociale, table ronde animée par Michelle Perrot, professeure émérite à l’Université Paris Diderot
Bastien Cabot, professeur agrégé d’histoire, doctorant à l’EHESS-Histoire et civilisations : « Madeleine Rebérioux. Socialisme, histoire sociale et jeux d’échelles »
Patrick Fridenson,directeur d’études à l’EHESS, ancien directeur du Mouvement social : « Madeleine Rebérioux, l’histoire du travail et de ce qu’il fait aux femmes et aux hommes »
Catherine Moulin, professeure agrégée d’histoire : « Prendre le train avec Jean Jaurès et Madeleine Rebérioux »
16 h 40-17 h 15
Histoire culturelle, table ronde animée par Gilles Candar, président de la Société d’études jaurésiennes
Sarah Al-Matary, maître de conférences en littérature à l’Université Lyon 2, UMR 5317 IHRIM : « Pratiques d’écriture de Madeleine Rebérioux »
Mélanie Fabre, élève de l’ENS-LSH et doctorante en histoire :« Femmes engagées dans l’éducation : une stratégie de contournement sur les traces de la citoyenneté sociale »
Anne-Solène Rolland, conservatrice en chef du patrimoine, directrice de la recherche et des collections au musée du Louvre : « L’histoire et le musée : actualité de Madeleine Rebérioux »
Conclusions, par Vincent Duclert, professeur associé à Sciences Po, chercheur à l’EHESS-CESPRA
17 h 15 -18 h
Les 26 et 27 janvier 2017, la Fondation Jean-Jaurès, en partenariat avec la Société d’études jaurésiennes et le centre Norbert Elias de l’université d’Avignon, organise un colloque sur
« Socialisme et Culture ».
Existe-t-il une singularité socialiste en matière de culture ? Quelles sont ses traductions successives et ses mutations ? Qu’implique-t-elle pour aujourd’hui ? Un colloque en partenariat avec la Société d’études jaurésiennes et l’Université d’Avignon propose un état des lieux des recherches et des débats sur la relation entre socialisme et culture.
PROGRAMME du COLLOQUE
26 janvier 2017
10h Accueil café
Mot d’ouverture de Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean-Jaurès
10h30 Introduction générale
Christophe Prochasson, directeur d’études à l’EHESS
11h-12h30
Table-ronde n°1 : Socialisme, temps et culture
Rapporteur : Julian Wright, Université de Durham (Royaume-Uni)
Participants :
Émile Chabal, Université d’Edimbourg (Royaume-Uni)
Pierre-Henri Lagedemon, lycée Camille Jenatzy (Paris XVIIIe)
Pascal Ory, Université Paris I-Panthéon-Sorbonne
Discussion
14h30-16h
Table-ronde n°2 : Entre culture militante et culture républicaine, quelle spécificité socialiste ?
Rapporteur : Anne Rasmussen, Université de Strasbourg
Participants :
Vincent Duclert, EHESS-CESPRA, Sciences Po Paris
Benoît Kermoal, lycée Saint-Exupéry (Mantes-la-Jolie)
Gilles Candar, Société d’études jaurésiennes
Christine Bouneau, Université Bordeaux-Montaigne
Discussion
16h30-18h
Table-ronde n°3 : Face à la culture de masse
Rapporteur : Marion Fontaine, IUF-Université d’Avignon-Centre Norbert Elias
Participants :
Emmanuel Ethis, Université d’Avignon-Centre Norbert Elias
Emmanuel Pedler, Université d’Avignon-Centre Norbert Elias
Fabien Conord, Université Blaise-Pascal Clermont-Ferrand
Laurent Besse, Université François Rabelais Tours
Discussion
27 janvier
9h Accueil
9h15-10h45
Table-ronde n°5 : Le temps du pouvoir et de l’État : quelles politiques culturelles socialistes ?
Rapporteur : Jean-Louis Fabiani, EHESS-CESPRA
Participants :
Laurent Martin, Université Sorbonne Nouvelle Paris III
Guy Saez, Institut d’études politiques, Grenoble
Pierre Encrevé, EHESS-LIAS
Bernard Faivre d’Arcier, ancien directeur du Festival d’Avignon
Discussion
11h-12h30
Table-ronde n°6 : Socialisme et culture vus d’ailleurs
Rapporteur : Emmanuel Jousse, Institut für soziale Bewegungen, Bochum (Allemagne)
Participants :
Denis Pelletier, EPHE
Patrizia Dogliani, Université de Bologne (Italie)
Frédérique Matonti, Université Paris I-Panthéon-Sorbonne
Jean-Numa Ducange, Université de Rouen
Discussion
12h30 : Conclusion générale
Marion Fontaine, IUF-Université d’Avignon-Centre Norbert Elias
Décès de Géraldi Leroy
Nous avons appris avec tristesse le décès de Géraldi Leroy ce 13 décembre 2016. Professeur émérite de littérature moderne et contemporaine à l’université d’Orléans, et grand spécialiste de Charles Péguy, dont il avait publié la biographie en 2014 (Charles Péguy. L’inclassable, Paris, Armand Colin, 2014), Géraldi Leroy fut pendant plusieurs années membre du conseil d’administration, puis membre du comité d’honneur de la Société d’études jaurésiennes. Un hommage lui sera rendu très prochainement dans notre revue. Grand connaisseur de Jaurès, il a écrit de nombreux articles dans les Cahiers Jaurès. On peut lire en ligne l’un des plus récents et des plus éclairants, qui revient sur les relations entre Péguy et Jaurès :
→ Péguy-Jaurès: bref essai de synthèse, Cahiers Jaurès, 2/2009 (N° 192), p. 51-64.
L’œuvre de Maurice Agulhon (1926-2014) a contribué, par bien des aspects, au renouvellement de l’histoire politique contemporaine, qu’il s’agisse de l’analyse des sociabilités et des formes de politisation en milieu populaire, ou encore de l’étude des symboles et de la symbolique républicaines. Dans cette entreprise, l’historien a croisé régulièrement la route de la Société d’études jaurésiennes dont il fut le président d’honneur et à laquelle le liaient l’amitié, le souvenir d’engagements communs, aussi bien que l’ambition de penser à nouveaux frais l’histoire de la République. Dix-huit mois après son décès, cette journée d’études, organisée conjointement par la Société d’études jaurésiennes et le groupe HEMOC du Centre Norbert Elias, se donne pour but de revenir à la fois sur cette histoire et sur cette, ou plutôt sur ces rencontres dans le cadre de l’Université d’Avignon, qui abrite depuis quelques années une partie de la bibliothèque de Maurice Agulhon. Un certain nombre d’hommages ont déjà été rendus, et le seront certainement encore, à l’œuvre de l’historien.
Cette journée d’études vise pour sa part à se pencher sur cette œuvre et sur ses apports sous un angle précis. Il s’agira pour commencer de revenir sur le rôle joué par les travaux d’Agulhon dans les études menées autour de Jaurès et de l’insertion de ce dernier dans le contexte tertio-républicain. L’enjeu plus large sera d’interroger, en jouant sur les échelles (locales, nationales, internationales), les modes d’appropriation actuels des analyses d’Agulhon par les historiens, et la place qu’ils tiennent dans les voies nouvelles suivies à la fois par l’histoire du politique et de la République dans les dernières décennies. La journée prendra la forme de trois tables-rondes, à laquelle s’ajouteront certains témoignages et une réflexion sur le fonds Maurice Agulhon au sein de la Bibliothèque universitaire d’Avignon.