« Rallumer tous les soleils : Jaurès ou la nécessité de combat »
La compagnie Aigle de sable propose un spectacle sur Jaurès intitulé « Rallumer tous les soleils : Jaurès et la nécessité de combat »
Texte : Jérôme Pellissier
Mise en scène : Milena Vlach assistée d’ Eleonora Rossi
La première des lectures permettant de connaître ce spectacle aura lieu le vendredi 21 mars 2014 à 20h30 à l’espace Confluences (Paris 20ème). D’autres lectures sont prévues au printemps (l’actu du spectacle)
Présentation de la pièce par l’auteur
« Rallumer tous les soleils nous plonge dans la vie de Jean Jaurès, dont nous suivons ici les combats, au long du siècle, depuis l’Affaire Dreyfus jusqu’au premier mois de la guerre de 1914, qui éclate au lendemain de son assassinat. Des combats incarnés par des personnes, portés par des amitiés, assombris par des trahisons. Ainsi l’engagement de Jaurès dans l’Affaire Dreyfus est-il inséparable de sa relation avec Charles Péguy, jeune écrivain d’abord aussi socialiste et pacifiste que lui mais qui deviendra, au fil des événements, l’un des porte-paroles de la haine nationaliste envers Jaurès et le socialisme qu’il incarnait. Les combats de Jaurès nous mènent aussi, par moments, à la Chambre des députés ou dans des meetings ouvriers. Mais c’est à l’Humanité, qu’il fonde en 1904, que nous retrouvons surtout Jaurès préparant ses actions. Secondé par Ève Jouard, journaliste féministe, qui partage également avec lui une forte affection pour un jeune vendeur de journaux, qu’ils surnomment « le Gavroche ». Ce « gamin de Paris, maître de la rue, permet aussi par ses chansons et ses boniments de camelots de marquer la chronologie des événements et de faire ressentir l’atmosphère de l’époque. Nous suivons donc les relations croisées et les destins tragiques de ces personnages jusqu’à l’échec des combattants de la paix, jusqu’aux événements de l’été 1914. »
Le site « Rallumer tous les soleils »
La pièce s’accompagne d’un très riche site (Rallumer tous les soleils) où l’on retrouve le calendrier des représentations mais aussi des extraits de la pièce et de très nombreuses informations complémentaires sur Jaurès (textes du leader socialiste, présentation biographique, ressources pédagogiques, etc.) Le site est très pratique et d’une utilisation aisée, tout en étant régulièrement complété.
Une initiative à suivre en attendant la création du spectacle qui aura lieu le 31 juillet 2014 !
Exposition Jaurès
Archives nationales, hôtel de Soubise, 60 rue des Francs-Bourgeois, 75003 Paris
Du 5 mars au 2 juin 2014
Du lundi au vendredi (10h-17h30), samedi et dimanche ( 14h-17h30)
À l’occasion du centième anniversaire de la mort de Jean Jaurès, le 31 juillet 1914, les Archives nationales et la Fondation Jean-Jaurès lui consacrent une exposition de grande envergure. Les commissaires de l’exposition sont :
Magali Lacousse, conversateur en chef du patrimoine, Archives nationales
Romain Ducoulombier, agrégé d’histoire, post-doctorant à l’université de Dijon, auteur de « Camarades ! La naissance du parti communiste français », Paris, Perrin, 2010
Gilles Candar, président de la Société d’études jaurésiennes et récemment co-auteur d’une biographie sur Jaurès avec Vincent Duclert ( Fayard, 2014)
Présentation
Derrière la figure du tribun socialiste, apôtre de la paix et de la liberté, l’homme privé reste encore peu connu. L’exposition retrace les grandes étapes de la vie et du rôle de Jean Jaurès en exposant des lettres, des manuscrits d’articles, des photographies, des affiches, des tableaux, etc. De sa naissance en 1859 à son tragique assassinat à la veille du premier conflit mondial, l’existence de Jaurès a connu une trajectoire singulière qui éclaire tout un pan de l’histoire politique, culturelle et intellectuelle de la France.
L’exposition s’accompagne d’un catalogue « Jaurès, une vie pour l’humanité » (catalogue)
Il y a par ailleurs un cycle de conférences en lien avec l'exposition (programme)
Colloque international « 1914, l’Internationale et les internationalismes face à la guerre »
Paris, 24 – 25 mars 2014
Salle des ventes du Crédit municipal
Colloque international organisé par la Société d’études jaurésiennes
Présentation
L’assassinat de Jean Jaurès le 31 juillet 1914 sonne le glas de la Deuxième Internationale en même temps que celui de la paix. Les deux centenaires de l’assassinat et de la guerre, chronologiquement liés, conduisent à faire de la mort du tribun la catastrophe scellant la défaite de l’Internationale. Pourtant, une autre approche de ce moment, plus attentive à la permanence d’un esprit internationaliste à l’âge des Etats-nations, peut être suggérée. On n’oubliera pas que 2014 n’entre pas seulement en résonance avec ces événements, mais aussi avec la fondation de l’Association Internationale des Travailleurs à Londres le 28 septembre 1864.
La Société d’études jaurésiennes entend ainsi reprendre la question de l’Internationalisme ouvrier, de 1864 à 1914, en organisant un colloque en mars 2014. Ce projet s’inscrit dans une dynamique historiographique à laquelle participent les Cahiers Jaurès qui publieront les actes de ces journées.
Programme
Colloque international organisé par la Société d'études jaurésiennes
Entrée libre dans la limite des places disponibles, sous réserve d'inscription
Lundi 3 mars sur France Inter, à 13h30 dans l’émission « La marche de l’histoire » présentée par Jean Lebrun, Vincent Duclert co-auteur avec Gilles Candar d’une récente biographie sur Jean Jaurès, reviendra sur l’action de Jaurès contre la guerre et sur ses analyses concernant les conflits de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.
Extraits du texte de présentation de l’émission : « Jusqu'au dernier moment, jusqu'au soir du 31 juillet où il fut assassiné, il joua néanmoins son rôle à sa place, en appelant à tous les registres de la raison alors que roulaient les dés de la fureur. »
L’émission est disponible ensuite en podcast pendant 1 000 jours sur le site de l’émission.
Informations complémentaires sur le site France Inter
Colloque international coorganisé par l'Université Paris-Est Créteil (CRHEC), l'Université Paris-Est Marne-la-Vallée (ACP) et l'Institut historique allemand.