LES DEFENSEURS DE LA PAIX 1899-1917
COLLOQUE INTERNATIONAL
PARIS 15-16-17 JANVIER 2014
APPEL A COMMUNICATIONS
A l'aube du centenaire de la première guerre mondiale, l’Université Paris-Est et l’Institut historique allemand proposent de réfléchir sur l'écroulement de la paix et sur l'échec de ceux qui ont voulu empêcher l'éclatement d'une grande guerre européenne, ou ont cherché à en interrompre le cours. Les limites chronologiques indiquent que nous entendons prendre en considération les premières années du XXe siècle (à partir de 1899, année de la première conférence de La Haye), celles de « l'avant-guerre », mais aussi les années de guerre elles-même, ce qui nous permettra d'étudier les actions en faveur de la paix menées parmi les neutres ou belligérants tardifs (Italie, Etats-Unis etc.), comme parmi les pacifistes ou partisans d'une paix négociée au sein des belligérants. En prenant comme limite chronologique l'année 1917 nous entendons insister sur le retour en force des revendications de paix, sur la dimension révolutionnaire qu'elles prennent en Russie, sur la façon dont elles se manifestent au sein de tous les pays et de tous les peuples au cours de cette année de crise. En même temps, avec l'entrée en guerre des Etats-Unis, l'échec de la conférence de Stockholm, le raidissement des gouvernements des deux camps, l'année 1917 clôt les derniers espoirs de retour à la paix par la négociation et sonne le glas de l'Europe et du monde d'avant 1914.
Nous voudrions dans ce colloque faire le point des travaux menés sur le pacifisme juridique, les tentatives de résolution pacifique des conflits par l'arbitrage, le développement du droit international, tentatives menées tant au niveau politique (conférences de la Haye, Union interparlementaire etc.) qu'au niveau de sociétés militantes (sociétés de paix, Bureau international permanent de la paix), d'organisations et initiatives non gouvernementales (Prix Nobel de la paix, fondation Carnegie etc). Il s'agirait également de poursuivre les travaux consacrés aux animateurs de la deuxième Internationale et aux idées et initiatives de paix impulsées par les leaders et militants ouvriers. On retrouverait certains des mêmes acteurs pendant la guerre mais aussi des acteurs nouveaux (syndicalistes, femmes, révoltés, objecteurs de conscience), et des tentatives même avortées mais significatives (conférence de Stockholm, appels de Benoît XV etc.). En nous centrant sur les acteurs (individuels ou collectifs) nous voudrions intégrer un certain nombre de perspectives et de renouvellements de la réflexion historique, en nous attachant par exemple aux itinéraires individuels, aux réseaux, aux représentations et initiatives culturelles, aux formes de résistances aux courants intellectuels et pouvoirs dominants, aux controverses menées avec les contempteurs du pacifisme, mais aussi aux divergences au sein du camp de la paix, ou à la dimension affective de la cause de la paix.
Les communications du colloque pourront aborder en particulier les points suivants :
1. Hommes et femmes de paix (personnalités marquantes, militants, études prosopographiques etc.)
2. Lieux et réseaux de défense de la paix (sociétés de paix, congrès internationaux, bureau de la paix, union interparlementaire, internationales, fondations, prix, revues, publications etc.)
3. Initiatives et manifestations de paix (conférences ou projets de conférences, interventions dans les conflits et crises internationales, tentatives pour rétablir la paix, mouvements pacifistes et antimilitaristes etc. )
4. Les Etats face aux défenseurs de la paix (encouragements, utilisation, marginalisation, tolérance, répression etc.)
5. Idées, représentations, controverses (justifications de la défense de la paix ; argumentaires économiques, sociaux, politiques, culturels, moraux, religieux ; théories et constructions idéologiques ; débats, controverses, etc. )
6. Désirs de paix (paix rêvée, paix espérée, expressions, sentiments, comportements)
Dans le déroulement du colloque il n’est pas prévu de séparer en deux blocs les périodes de l’avant-guerre et de la guerre et les communicants auront tout loisir de parcourir la période dans sa totalité ou en partie ou encore de privilégier un moment particulier. La question de l’influence, la problématique de l’échec des défenseurs de la paix sera un des fils conducteurs de ce colloque, et une attention particulière sera apportée à l’année 1917 choisie comme borne chronologique de nos travaux.
Envoi et choix des propositions
Les propositions de communications doivent être envoyées en français ou en anglais (fichier attaché en format word ou pdf) à l’adresse suivante :
Elles comporteront un titre et un résumé d’environ 2000 signes, les coordonnées complètes de l’intervenant (nom, prénom, fonction et rattachement institutionnel, couriel, adresse postale du domicile, téléphone) et une courte biographie de ce dernier.
Les langues du colloque sont l’anglais et le français. Dans la mesure du possible, une traduction simultanée sera assurée.
Date limite d’envoi des propositions : 15 avril 2013
Choix définitif des propositions par le Comité scientifique : 1er juin 2013
Réception des textes des communications destinées aux discutants assortis d’un résumé de 1000 signes maximum : 15 novembre 2013
Déroulement du colloque : 15-16-17 janvier 2014
Réception des textes définitifs pour publication : 15 mars 2014
Les frais de voyage et d’hôtel sont pris en charge par les organisateurs du colloque. L’organisation sera précisée aux intervenants retenus au mois de juin 2013.
Comité d’organisation
Thierry Bonzon (Université Paris-Est Marne la Vallée- Laboratoire ACP)
Rémi Fabre (Université Paris-Est Créteil- CRHEC)
Elisa Marcobelli (Institut historique allemand)
Michel Rapoport (Université Paris-Est Créteil- CRHEC)
Arndt Weinrich (Institut historique allemand)
Comité scientifique
Tobias Arand (Université de Ludwigsburg), Jean-Jacques Becker (Université Paris X- Nanterre), Fabienne Bock (Université Paris-Est Marne la Vallée), Thierry Bonzon (Université Paris-Est Marne la Vallée), Florence Bourillon (Université Paris-Est Créteil), Gilles Candar ( Société des études jaurésiennes), Rémy Cazals (Université Toulouse-le-Mirail), Sandi E. Cooper (Université de New York), Lucio d’Angelo (Université de Pérouse), Rémi Fabre (Université Paris-Est Créteil), Verdiana Grossi (Université de Genève), Christa Hämmerle (Université de Vienne), Karl Höll, (Université de Brême), Gerd Krumeich (Université Heinrich Heine de Düsseldorf), Norman Ingram (Université de Concordia, Montréal), Elisa Marcobelli (Institut historique allemand), Holger Nehring (Université de Sheffield), Michel Rapoport (Université Paris-Est Créteil), Jean-Louis Robert (Université Paris-I Panthéon-Sorbonne), Piotr Szlanta (Université de Varsovie), Laurence Van Ypersele (Université de Louvain), Arndt Weinrich (Institut historique allemand), Jay Winter (Université de Yale).
Centre de Recherche en Histoire Européenne Comparée (CRHEC) de l’Université Paris-Est Créteil
Laboratoire Analyse Comparée des Pouvoirs (EA 3350) de l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée